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Décryptage

Baromètre global de l’innovation 2012

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

En temps de crise, la réponse des entreprises pour sortir de l'ornière se résume tojours à un mot : innovation. Voici le baromètre 2012 de l'innovation.

Comment l’innovation est‐elle envisagée par les décideurs concernés sur toile de fond d’économie volatile ? Quels en sont les principaux moteurs, leviers et finalités ? L’environnement leur semble‐t-il suffisamment propice à l’innovation? A quels secteurs bénéficiera‐t‐elle en priorité ? Ce sont quelques‐unes des questions qui ont été posées à un panel de 2800 décideurs de 22 pays, dont la France (100 personnes interrogées), dans le cadre du Global Innovation Barometer 2012, réalisé par GE en partenariat avec Strategy One. Si des convergences apparaissent, ce Baromètre met clairement en évidence des spécificités françaises.

Environnement local : la France « peut mieux faire »

Au‐delà du climat global d’incertitude, 49% des décideurs français interrogés (contre 54% des Allemands et 58% des Américains) estiment l’environnement français peu favorable à l’émergence de l’innovation. Les décideurs français ne sont que 60% à constater une amélioration de l’environnement local au cours des cinq dernières années. La France figure à cet égard au rang des pays les moins optimistes devançant tout juste … les Etats‐Unis (50%), loin derrière la Grande‐Bretagne (68%) et, plus encore, l’Allemagne (84%). Le resserrement de l’accès au crédit est fortement ressenti. 77% font état de difficultés accrues pour lever les fonds nécessaires à la mise en place de l’innovation, 65% d’un accès plus difficile aux fonds publics. 76% notent un recul dans la culture du risque.

Finalité de l’innovation : une perception franco‐française

Gagner ses galons de leader et garder une longueur d’avance, faire émerger des solutions qui puissent bénéficier au plus grand nombre constituent les deux finalités majeures de l’innovation, pour respectivement 60% et 51% des sondés français. Une vision en décalage par rapport au reste du panel. 47% des autres interrogés (moyenne monde) la définissent comme le moyen de faire émerger de nouveaux process, produits, changements organisationnels ou marketing ; 42% la perçoivent comme une culture, un environnement qui promeut la créativité et le changement permanent.

 Innovation au XXIème siècle : une révolution mésestimée ? 

Ici aussi, la perception française s’avère différente. A la question « Pensez‐vous que les entreprises innoveront au XXIème siècle d’une manière radicalement différente du passé », seuls 58% des décideurs français répondent par l’affirmative, contre 80% pour le reste du monde.

 Le nouveau modèle d’innovation ? En partenariat, partagé et ouvert sur la société 

79% (86% pour le monde) des sondés considèrent les partenariats comme un levier essentiel. Pour 75%, les innovations majeures sont celles bénéficiant aux clients, à la société toute entière et 67% (contre 76%) valident l’idée qu’elles sont destinées, en priorité, à répondre aux besoins des citoyens plutôt qu’à créer du profit. La capacité de l’innovation à améliorer le quotidien des citoyens via les technologies de communication et la qualité des soins, fait très largement recette auprès des Français (respectivement 89% et 82%). Il en va de même s’agissant de son influence bénéfique sur la qualité de l’environnement, une évidence pour 88% des sondés. Sans doute faut‐il y voir en partie l’effet Grenelle. Mauvais point en revanche pour l’impact possible sur l’accès à l’éducation. Affichant un très net pessimisme par rapport aux autres sondés, ils ne sont que 47% (contre 78%) à y croire.

Une vision globale plutôt que locale

Constat étonnant, à la question « l’innovation doit‐elle être plus que jamais prendre en compte les besoins et spécificités locales des marchés ?», seuls 55% des Français interrogés répondent par l’affirmative (contre 78% de leurs homologues allemands). Ils partagent avec les Japonais (52%) et les Britanniques (56%) cette approche très globale en matière d’innovation.

Un fort capital confiance dans la capacité des PME à innover

Quasi unanimes, les Français sont 92% à voir dans les PME des locomotives pour l’innovation, figurant ainsi parmi les plus convaincus, avec les Brésiliens (94%),  les Mexicains (95%) et, étonnamment, loin devant les Allemands (70%). Ils partagent en revanche le même scepticisme que leurs homologues s’agissant du rôle joué à cet égard par les universités et les gouvernements, crédités respectivement de modestes 2% (4% pour le monde) et 1% (contre 3%).

L’énergie, la santé et les métiers industriels, 1ers bénéficiaires de l’innovation

Pour 23% des décideurs français, c’est le secteur de l’énergie (contre 16%), suivi de la santé, pour 15%, et les métiers de l’industrie en général qui sont les plus poussés par l’innovation. Les services financiers et la  distribution, apparaissent, quant à eux, en panne dans ce domaine, crédités d’un petit 3% (contre respectivement 7% et 6% pour l’ensemble des sondés).

L’innovation encore perçue comme concentrée dans les pays développés

Sans surprise, sur l’échelle de l’innovation, ce sont les Etats‐Unis (75% des avis français), l’Allemagne (58%) et le Japon (46%) qui tiennent la corde. Lorsqu’il s’agit de se situer, 75% estiment la réputation du pavillon français, en matière d’innovation, très bonne ou bonne, 23% la jugent plutôt  modeste, 7% insuffisante. 33% classent la France parmi trois meilleurs de la classe, devant la Chine (26%), en net décalage avec l’opinion des autres sondés, qui ne sont que7% à partager ce point de vue. La France s’inscrit de fait au 8ème rang du palmarès de l’innovation.

Quels sont les trois principaux facteurs qui favoriseraient l’innovation au quotidien ?

Les Français ne se démarquent pas notablement des autres nationalités à une exception près : 48% placent en tête le fait d’avoir des collaborateurs créatifs (56% pour le reste du monde), ensuite ils sont 31% à considérer comme facteur favorable à l’innovation le fait de disposer de davantage de  financements publics (contre 34%). A noter cependant que 44% font figurer, parmi les priorités, le besoin d’avoir des collaborateurs experts dans leur domaine de compétences (contre 49%).

Par P.T

Sources : GE France

 

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