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Boîtes noires : plus seulement un outil « post-mortem »

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

On entend le plus souvent parler des boîtes noires après un accident d'avion, lorsque l'on attend d'elles d'être les derniers témoins du drame et d'apporter les éclairages nécessaires. Des chercheurs du MIT pensent utiliser leurs données en vue de détecter des anomalies, bien en amont d'un éventuel accident.

Une boîte noire enregistre des quantités impressionnantes de données relatives aux performances d’un avion, aux contrôles, à l’équipement hydraulique, aux systèmes GPS etc., et ce toutes les secondes et pendant tout le temps du vol, ce qui permet généralement aux autorités compétentes de reconstituer les derniers instants d’un accident. Des chercheurs américains du prestigieux MIT ont eu l’idée d’utiliser ces informations précieuses avec une technique de recherche par clusters – par paquets de données similaires –, ce qui pourrait changer la donne des batteries de tests d’avant-vol.

La méthode d’utilisation des boîtes noires employée jusqu’ici, pourtant déjà innovante, laissait des outils logiciels scanner les données contenues puis les analysait en vue d’éventuels écarts ou anomalies, qu’elles soient techniques ou qu’elles concernent les procédures de vol. Le principal défaut de cette méthode réside dans le besoin d’identifier à l’avance les paramètres à contrôler, laissant potentiellement des informations en apparence peu importantes (mais en apparence seulement) de côté. L’explosion du nombre de capteurs à bord des appareils rend aussi, paradoxalement, cette recherche malaisée et rapidement obsolète.

La méthode utilisée par John Hansman et ses collègues du Massachusetts Insitute of Technology ne nécessite en aucun cas la prédétermination des paramètres à analyser, puisqu’elle repose sur une analyse par clusters, c’est-à-dire par paquets de données regroupées selon leurs similitudes. La moindre différence dans les données est alors signalée, afin de déterminer si l’anomalie est significative, si elle a une explication ou une origine, et afin de permettre la correction, un examen plus complet, voire même l’immobilisation de l’appareil. Des tests concluants ont déjà été effectués sur quelques Boeing 777. L’analyse a posteriori des données du vol 1248 de la Southwest Airlines – accident ayant fait un mort à Chicago – révèle que cette méthode aurait pu éviter le drame… Ainsi, la gestion en amont des données enregistrées par les boîtes noires pourrait peut-être, grâce à cette méthode, changer la donne…

Par Rahman Moonzur

 

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