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Décryptage

Chiffre clé : 96 % des e-mails sont assimilés à des spams

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

L'augmentation du volume de spam oblige chaque année les opérateurs européens à multiplier les mesures pour détecter et filtrer efficacement les pourriels. Les mailles du filet se resserrent mais bloquent aussi parfois des e-mails légitimes. Zoom sur les outils employés.

Faire en sorte qu’un e-mail parvienne sans encombre à son destinataire final n’est décidément pas chose facile. Selon les dernières statistiques publiées par l’agence européenne de la sécurité des réseaux et de l’information, l’ENISA, 95,6 % des messages électroniques destinés aux quelques 80 millions d’adresses e-mails gérées par 92 opérateurs européens sont bloqués par différents dispositifs anti-spam (lire la méthodologie). En d’autres termes, seuls 4,4 % des e-mails envoyés arrivent à bon port. Des chiffres dont on peut tirer deux types d’enseignements : grâce à ces mesures, le volume de spam arrivant dans les boîtes mail des abonnés est considérablement réduit ; mais pour tout expéditeur légitime de campagne d’e-mailing, il est important que ses envois ne soient pas considérés comme du spam. Et pour cela, mieux vaut connaître les méthodes utilisées par les opérateurs pour détecter et filtrer les spams.Selon l’étude de l’ENISA, la technique la plus répandue pour détecter le spam est le suivi des plaintes utilisateurs (plus de 70 % des réponses). Tout de suite après arrive la détection des pics de trafic (55 % des réponses) qui indique qu’il y a des envois de masse, puis les anomalies dans la signature (50 % des réponses). Pour filtrer le spam, la première méthode utilisée est le blacklistage de l’adresse IP (plus de 90 % des réponses). Viennent ensuite le filtrage des contenus (un peu moins de 80 % des réponses), l’authentification de l’expéditeur (un peu plus de 64 %), le blacklisting des URLs (55 %) à égalité avec le greylisting, une méthode qui permet de rejeter temporairement un message en émettant un code au serveur émetteur. Si celui-ci réexpédie l’e-mail, ce n’est pas un spam et l’interdiction est levée. Enfin, en sixième position, apparaissent les listes blanches qui permettent à un expéditeur de s’identifier et d’être autorisé à diffuser des envois de masse. La plupart de ces techniques se déroule au niveau du réseau et s’appuie sur des bases de données internes ainsi que des outils  » open source  » tels que SpamAssassin pour en minimiser le coût. Pour autant, le spam mobilise des ressources financières croissantes de la part des opérateurs. Bien sûr, celles-ci varient en fonction de leur taille. La plupart des petits FAI y consacrent moins de 10.000 euros par an. Mais 25 % des très petits opérateurs (moins de 1.000 boîtes mail) mobilisent autour de la lutte anti-spam entre 10 et 49.000 euros par an et un tiers des très gros opérateurs annoncent investir plus d’un million d’euros par an pour lutter contre le spam. Méthodologie de l’étudeCette enquête a été conduite entre mai et juillet 2009 auprès de 92 fournisseurs européens d’adresses e-mails. 36 % sont des opérateurs télécoms généralistes, 36 % des sociétés d’hébergement Internet, 17 % des fournisseurs d’accès Internet, 4 % des opérateurs mobiles, et 7 % appartiennent à d’autres catégories. A eux seuls, ils représentent 30 pays différents dont 26 sont membres de l’Union européenne, et totalisent 80 millions de boîtes mail. Parmi ceux-ci, 21 % sont de gros opérateurs (ils gèrent entre 100.000 et 999.999 boîtes mail), 12 % de très gros (1 million et plus d’adresses mail), 23 % sont de moyenne taille (10.000 à 99.999 boîtes mail), 21 % sont petits (1.000 à 9.999 adresses mail), et 23 % sont de très petite taille (moins de 1.000 boîtes mail).L’étude de l’ENISA A.L B

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