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GLOBAL BIOENERGIES en lice pour le concours d’innovation EuropaBio

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Son procédé de fabrication d’oléfines légères est une première.

« Nous avons créé une voie métabolique entièrement artificielle », se félicite Marc Delcourt, PDG de GLOBAL BIOENERGIES. Grâce à leur procédé innovant, cette PME est capable de convertir des sucres en isobutène, une oléfine légère très convoitée par la pétrochimie, que ce soit pour la fabrication de plastiques, de carburants ou encore d’élastomères pour les pneumatiques.

Les sucres transformés peuvent être des sirops de glucoses issus de l’agriculture ou bien des sucres issus de la dégradation de déchet agricoles ou forestiers.

Des sources de carbone provenant d’effluents industriels ou ménagers pourraient également être utilisées.

Contrairement aux approches classiques de la biologie industrielle qui consistent à chercher dans la nature un micro-organisme produisant la molécule voulue et à optimiser son métabolisme, la technologie développée par GLOBAL BIOENERGIES ne repose pas sur un micro-organisme existant. « Les grandes molécules de la pétrochimie, telle que l’isobutène, ne sont pas produites par les micro-organismes. Mettre en œuvre un procédé de bioproduction de ces molécules, ça voulait dire construire de toutes pièces une voie métabolique artificielle », explique Marc Delcourt.

Conçu par Philippe Marlière, co-fondateur de la société, cette voie métabolique artificielle a été mise en œuvre par les équipes de Global Bioenergies. Les sucres sont convertis successivement en intermédiaires réactionnels inexistants dans la nature !

On comprend que cette approche ait séduit EuropaBio, l’association européenne pour les bio-industries, et que GLOBAL BIOENERGIES fasse partie des cinq nominés au prix 2012 récompensant « la société de biotechnologie européenne la plus innovante ».

Autre avantage de la production d’oléfines légères : ces molécules se présentent sous forme gazeuse, ce qui évite toute accumulation lors du processus de fabrication et permet de s’affranchir de toute toxicité (par opposition à de la fermentation classique comme dans le cas de la production d’éthanol pendant laquelle celui-ci s’accumule et détruit les levures, limitant le rendement).

« Aujourd’hui nous sommes en phase d’industrialisation du procédé. Nous conduisons aujourd’hui des essais en pilote de laboratoire, et préparons pour 2013-2014 des essais en pilote industriel. S’ensuivra la construction des usines. Nous prévoyons la production à grande échelle dès 2017. » détaille Marc Delcourt.

Cette nouvelle approche ouvre donc la voie à la production de molécules à forte valeur ajoutée puisque le marché des oléfines légère représente plusieurs centaines de milliards de dollars.

Par Audrey Loubens

Posté le par La rédaction


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