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L’île de La Réunion devient un pôle d’excellence des ERM

Posté le par La rédaction dans Environnement

Selon un article paru dans le journal réunionnais Témoignages, l'Ile de La Réunion met tout en œuvre pour devenir un pôle d'excellence en matière d'Energies Renouvelables Marines (ERM), en utilisant un mix d'énergies marines. Avec pour but l'autosuffisance de l'île dès 2025.

L’île de La Réunion joue déjà, depuis 2007, un grand rôle dans la recherche et le développement en matière d’Energies Renouvelables Marines. C’est même la région française la plus active et la plus enthousiaste dans ce domaine. Elle souhaite aujourd’hui passer aux actes en concrétisant les études de faisabilité dans presque tous les domaines des ERM à savoir : énergie des courants, énergie des vagues et ETM, mais aussi énergie osmotique et énergie tirée des micro-algues. C’est un fait suffisamment rare pour être souligné et largement salué.Voici un territoire insulaire, qui se trouve être une région française, et qui semble avoir pris toute la mesure des immenses gisements énergétiques naturels qui sont à portée de ses côtes et qui pourraient permettre de créer localement des centaines voire des milliers d’emplois. Dans le cadre de la fiche « Energies de la mer » du PRERURE (Plan Régional des Energies Renouvelables et de l’Utilisation Rationnelle de l’Energie), l‘ARER rédige le Schéma Régional des Energies de la Mer (SREMER). Il sera annexé au SAR (Schéma d’Aménagement Régional) et au Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) pour permettre le développement des énergies marines sur l’ensemble du territoire de La Réunion.En 2003, une étude de l’ARER (Agence Régionale de l’Energie de la Réunion) sur l’énergie des vagues a mené à l’identification d’un site idéal pour la mise en place de systèmes d’exploitation d’énergie des vagues. Cette étude, confirmée par celle d’un bureau d’études, a suscité l’intérêt d’un consortium d’industriels, au point de réaliser une étude de faisabilité pour l’implantation de systèmes Pelamis en face de Saint-Pierre.

Profiter des immenses réserves énergétiques disponibles
L’étude de faisabilité se terminerait vers la fin 2010. Si les résultats tiennent leurs promesses, l’implantation des premières machines se ferait vers la fin 2011. D’autres équipementiers que Pelamis, qui vient de subir de sérieux revers au Portugal, sont aussi intéressés par le développement de leurs technologies des vagues à La Réunion et sont d’ores et déjà en piste (l’Australien CETO, entre autres). En 2015, l’énergie des vagues pourrait produire environ 5 % de l’énergie réunionnaise.Le résultat de l’étude menée en 2008 et 2009 par l’ARER en partenariat avec l’ARVAM (Agence pour la Recherche et la Valorisation Marines), la mairie du Port, le TCO et la mairie de Sainte Rose, a permis de réaliser des prélèvements d’eau froide profonde jusqu’à 1.000 m (eau à 5,1°C) au Port et 1.600 m à Sainte Rose (eau à 2,9°C venue de l’Antarctique). Résultat, la mise en place d’un démonstrateur ETM (Energie Thermique des Mers) est sérieusement envisagée, l’ETM constituant à terme, un pilier du mix énergétique futur avec environ 20 % de la production énergétique réunionnaise totale.Au début de l’année 2009, la mairie de Saint-Paul et l’ARER ont commencé à mener des études sur les courants en Baie de Saint Paul où il semble qu’un effet d’entonnoir se produise, au fond de la vallée sous-marine de la baie, créant de forts courants de profondeur. Après la pose d’un courantomètre en 3 points de la Baie de Saint-Paul, une note d’opportunités sur l’exploitation de l’énergie de ces courants sera réalisée et agirait comme un feu vert ou rouge pour le lancement d’une étude de faisabilité d’implantation d’hydroliennes.

Devenir la première île ERM du monde
Mais La Réunion a décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. L’énergie osmotique est aussi étudiée à Sainte-Rose.Cette technologie consiste à récupérer l’énergie créée par la différence de salinité entre l’eau douce, rejetée par la centrale hydroélectrique de Sainte Rose, et l’eau de mer salée. Cette technologie n’est à l’heure actuelle expérimentée en grandeur réelle que dans un seul endroit du monde, en Norvège, par l’entreprise Statkraft.Enfin à La Réunion toujours, un stage de recherche et développement évaluera le potentiel de développement des micro-algues dans plusieurs domaines : celui de la production de biocarburants, de la reconversion (dite remédiation) du CO2 émis par les centrales thermiques, et celui de la production d’aliments pour le bétail ou pour l’aquaculture.Avec ce mix énergétique, unique au monde, qui va faire de La Réunion la première véritable île ERM au monde, cette région française rayonnera à travers l’Océan Indien et au niveau mondial. Par Francis Rousseau, auteur du blog Les énergies de la mer

Posté le par La rédaction


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