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L’impression 3D au service de la reconstruction faciale

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Dijon reproduit les crânes des patients par impression 3D pour préparer les implants faciaux.

Voilà une façon de préparer les implants originale. Si un hôpital n’a pas le droit de fabriquer ses propres biomatériaux, rien ne lui interdit de s’aider de maquettes plastiques pour les modeler précisément aux caractéristiques physiques du patient.  Et quoi de mieux pour réaliser ces maquettes qu’une imprimante 3D ? 

Le docteur Benoît-Luc Wajszczak de l’hôpital du Bocage à Dijon se félicite de l’acquisition d’une telle imprimante. Cet investissement d’un montant compris entre 3000 et 4000€ permet aux chirurgiens de reproduire le crâne d’un patient préalablement scanné. L’imprimante 3D, alimenté avec un plastique aux propriétés proches de la densité osseuse humaine, recrée alors tout ou partie du crâne couche par couche. Cela peut prendre entre 8 et quarante heures. Mais une fois accomplie, les chirurgiens disposent d’une représentation en plastique parfaite sur laquelle ils vont pouvoir ajuster les plaques de titane qui seront implantées sur le vrai crâne du patient. 

Une nouvelle façon de faire qui permet des implants d’une plus grande précision car « […] on a un accès plus facile aux structures osseuses et on peut modeler très facilement les plaques en titane sans être gêné par les tissus mous » précise le médecin sur France3 Bourgogne. En effet, jusque là, les plaques de titane étaient travaillées pendant l’opération, au bloc opératoire. Le fait de les avoir préparés avant  permet à l’équipe de chirurgie de raccourcir le temps d’opération d’une demi-heure, un gain conséquent pour une durée habituelle  d’une heure et demie. A cela s’ajoute la diminution des risques anesthésiques et de développer une infection.

Depuis son acquisition en décembre 2013, le service de chirurgie utilise son tout nouvel équipement environ une fois par mois, principalement sur des fractures de l’orbite, ce service traitant majoritairement des patients défigurés suite à un cancer ou une tentative suicide par arme à feu.

L’utilisation de l’imprimante 3D est jugée tellement concluante que l’hôpital prévoit d’en acquérir une deuxième, destinée cette fois à des pièces de plus grandes dimensions que les plaques en titane, suivant les besoins d’autres services comme en orthopédie par exemple.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

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