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News environnement : février 2014

Posté le par La rédaction dans Environnement

Quels sont les événements qui ont marqué l'actualité du secteur Environnement/Energie ces quinze derniers jours ? Au programme : la raréfaction du phosphore, l'éolien comme première source d'électricité en Espagne et un nouveau niveau dévoilé dans la symbiose acacia-fourmis.

Vers une raréfaction du phosphore

En 2008, le prix du phosphore a augmenté de 800%. Cette hausse soudaine semble indiquer une prise de conscience que les minerais de phosphore se raréfient dans le monde. Le phosphore est essentiel dans l’agriculture moderne comme fertilisant artificiel. Dana Cordell, l’une des responsables de cette étude, a pour la première fois utilisé le terme de « pic du phosphore », en référence au pic du pétrole. Elle prédit une pénurie du phosphore auquel le monde est mal préparé. Son article « The story of phosphorus: global food security and food for thought » est devenu l’article le plus cité et téléchargé du journal « Global Envrionnemental Change ».

Dans cet article, les auteurs proposent un système qualitatif analysant la vulnérabilité des réserves de phosphore. Les géophysiciens se sont déjà penchés sur le sujet. Selon les recherches, six pays contrôleraient plus de 90% des réserves en phosphore : Afrique du Sud, Algérie, Chine, Jordanie, Maroc et Syrie. Cette prise de conscience crée des tensions géopolitiques, comme par exemple au Maroc où les réserves de phosphore se trouvent dans le Sahara. L’Inde, le Brésil et l’Union Européenne sont de plus en plus dépendants de ces réserves.

Il est donc essentiel d’organiser des campagnes de sensibilisation au niveau national, régional, voire international, afin de limiter la consommation de phosphore. Tout cela peut se faire par exemple en réformant les politiques agricoles, mais aussi les infrastructures de recyclage. En effet, contrairement au pétrole, il n’existe pas de substituants au phosphore. Son recyclage peut être une solution afin de limiter la consommation du phosphore des exploitations minières. Par des procédés chimiques, il serait possible d’extraire le phosphore des urines et selles des mammifères. Une autre possibilité de réduire notre dépendance serait de maîtriser la technique d’eutrophisation (modification et dégradation d’un milieu aquatique) afin de tirer parti du phosphore contenu dans l’eau.

Quel serait l’impact d’une flambée des prix du phosphore ? Est-ce possible de réduire cette dépendance ? Selon les scientifiques, les réserves de phosphate sont estimées à 16.000-67.000 mégatonnes. Au rythme de consommation actuel, les mines de phosphates seront épuisées dans cent ans.

Source : bulletins-electroniques.com

L’éolien devient la première source d’électricité en Espagne

Selon les chiffres provisoires communiqués par Red Electrica de Espana (REE), l’entreprise gestionnaire du réseau électrique espagnol, la technologie éolienne est devenue la première source d’électricité en Espagne sur l’ensemble de l’année 2013. C’est la première fois que l’éolien devient sur la durée d’une année entière la première source de couverture de la demande d’électricité, en Espagne mais aussi dans le monde.

Dans un contexte de recul de la demande électrique, qui baisse pour la troisième année consécutive, de 2,3% par rapport à 2012, la puissance installée en Espagne s’est légèrement accrue de 556 MW en 2013, soit 0,5%. Cette hausse provient surtout de l’énergie solaire, thermoélectrique (+ 300 MW soit 15%) et photovoltaïque (+140 MW, soit 3,3%).

La répartition de production par sources fait apparaître une forte croissance de l’hydraulique par rapport à 2012 en raison d’une pluviosité supérieure en 2013, une augmentation de 14,2% de la production issue de sources renouvelables, et à l’inverse une forte baisse de la production par cycle combiné (-27,3%), ou issue du charbon (27,3%). La baisse de 8,3% de la production d’électricité d’origine nucléaire s’explique notamment par l’arrêt de la centrale de Garona, suite à la décision de son exploitant de ne pas solliciter une prolongation de sa durée de vie comme l’y incitait pourtant le gouvernement. L’éolien est ainsi devenue la première source d’électricité en termes de couverture de la demande, avec 21,1% contre 18,1% en 2012, dépassant pour la première fois sur l’ensemble d’une année, le nucléaire qui recule de 22,1% à 21,0% en 2013. Le total d’énergie produite par le nucléaire reste légèrement supérieur à celui de l’éolien, mais la consommation électrique des centrales nucléaires elles-mêmes étant supérieure, la couverture de la demande électrique est moindre que celle de l’éolien. REE souligne par ailleurs que les énergies renouvelables ont couvert en 2013 42,4% de l’ensemble de la demande électrique en Espagne, soit 10,5% de plus qu’en 2012, ce qui a permis une réduction des émissions de CO2 de 61,4 millions de tonnes, 23,1% de moins qu’en 2012.

Cette montée en puissance des énergies renouvelables dans le mix espagnol ne suscite pourtant aucun triomphalisme au moment où le gouvernement annonce de nouvelles mesures pour lutter contre le « déficit tarifaire » de près de 30 milliards d’euros accumulés depuis une dizaine d’années en raison du différentiel existant entre le prix payé par le consommateur et les coûts de production et de distribution d’électricité.

Les primes à la production versées aux énergies renouvelables, d’un montant total estimé de 50 milliards d’euros entre 1998 et 2013, sont notamment en cause et après avoir suspendu, au début de l’année 2012, les primes pour l’installation de nouvelles capacités, le gouvernement annonce qu’il va désormais s’attaquer aux primes versées aux capacités renouvelables déjà existantes. Il s’agit de plafonner à 7,39% de l’investissement le niveau des primes. Les installations les plus anciennes, antérieures à 2005, ne toucheraient plus aucune prime à la production, ce qui affectera notamment le secteur éolien, puisque 37% de la capacité installée dans ce domaine est potentiellement concernée par cette mesure.

Source : bulletins-electroniques.com

Symbiose acacia-fourmis : un nouveau niveau dévoilé

L’acacia Acacia hindsii, originaire des forêts tropicales d’Amérique centrale, est un exemple de myrmécophyte, une plante qui vit en symbiose avec les fourmis. Il héberge des fourmis du genre Pseudomyrmex au creux de ses épines. Les fourmis se nourrissent quasi-exclusivement du nectar de la plante. En contrepartie du gîte et du couvert, les fourmis mutualistes assurent la protection de leur hôte contre les autres insectes et les plantes concurrentes.

Des chercheurs de l’Institut Max Planck d’écologie chimique à Iéna (Thuringe) ont découvert un autre bienfait lié à la présence des fourmis. En effet, celles-ci protègent également la plante des microorganismes nuisibles au feuillage. Les scientifiques ont comparé les feuilles des plantes d’acacia hébergeant des fourmis à des feuilles dépourvues de locataire ou bien hébergeant des fourmis parasitaires. Une analyse détaillée de la composition bactérienne de la surface des feuilles a mis en évidence que la présence de fourmis mutualistes réduisait les populations d’agents pathogènes nuisibles. Leur présence a donc un effet positif combiné sur la santé des plantes.

L’étude indique que cet effet inhibiteur serait dû à l’action des bactéries vivant elles-mêmes en symbiose avec les fourmis. Cependant, le transfert de la protection antimicrobienne de la fourmi à la plante n’est pas encore décrit. Une enquête plus approfondie en laboratoire a suggéré que les populations de « bactéries protectrices » sont transportées et propagées par les pattes de l’insecte.

Face à ce niveau de complexité, les chercheurs suggèrent que les bactéries et autres micro-organismes soient pris en compte dans les futures études des phénomènes de symbiose et mutualisme.

Source : bulletins-electroniques.com

Posté le par La rédaction


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