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Revue du Web #35 : les vidéos de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

  • la lévitation acoustique, au service du développement de médicaments plus performants ?
  • lorsque la réalité rejoint la fiction : BeBionic 3, la prothèse la plus évoluée au monde ;
  • la danse hypnotique du « Magic Carpet » dans un vortex, de l’artiste New-Yorkais Daniel Wurtzel ;
  • le gadget (inutile?) de la semaine : « Robo Fish », poisson rouge destiné à satisfaire les propriétaires paresseux ;
  • enfin, en bonus de cette trente-cinquième revue du web, le travail remarquable de Gustav Hoegen, expert en animatronique adoubé par les professionnels du septième art.

Faire léviter des gouttelettes d’eau : la lévitation acoustique

Pour débuter cette trente-cinquième Revue du Web, rien de tel que d’observer des gouttelettes d’eau figées en l’air, entrant en lévitation acoustique. Les scientifiques du laboratoire National d’Argonne, dans l’Illinois, l’un des plus importants laboratoires de recherche des États-Unis, sont parvenus à faire léviter des gouttelettes d’eau contenant des  produits pharmaceutiques, par le biais d’ondes sonores.

Deux petits haut-parleurs, se faisant face et alignés avec précision, génèrent ici des ondes sonores légèrement déphasées entre elles et  à des fréquences non audibles (autour de 22 kilohertz, légèrement au-dessus des ondes audibles). Ces deux ensembles d’ondes sonores interfèrent parfaitement, dans un phénomène connu sous le nom d’onde stationnaire. C’est ce phénomène qui permet de simuler des conditions pas très éloignées de la microgravité, et de donner l’impression que l’effet de la gravité est annulé.

Cette expérience a pour cadre les travaux que le laboratoire américain a entrepris pour le développement de médicaments – vous ne voyez pas le rapport ? « Un des plus grands défis quand il s’agit de développement de médicaments est de réduire la quantité de médicament nécessaire pour atteindre le bénéfice thérapeutique, quel qu’il soit », explique Chris Benmore, à la tête du groupe de chercheurs.

Il existe deux catégories principales de structures pharmaceutiques, au niveau moléculaire, amorphes ou cristallines. L’organisme absorbe plus efficacement les médicaments dont la structure est amorphe, l’effet escompté peut donc être atteint à l’aide d’une dose plus faible. Pourtant, lorsque la solution rentre en contact  avec un récipient, il y a de fortes probabilités pour qu’elle ne s’évapore et qu’elle devienne ainsi… cristalline. La solution ? Parvenir à travailler sans récipient, évitant au maximum tout contact avec l’environnement. Alors, pourquoi ne pas utiliser la lévitation acoustique ?

Lorsque la réalité rejoint la fiction : BeBionic 3, la prothèse la plus évoluée au monde

Amputé du bras droit après un accident de travail il y a près de six ans, dans une fonderie du nord londonien, Nigel Auckland a vu sa vie changer du tout au tout lorsqu’il fut contacté au début du mois de mai dernier par RSL Steeper. La société, basée à Leeds, lui propose tout simplement d’être l’un des sept cobayes pour ce qu’ils présentent, ni plus ni moins, comme la prothèse de bras la plus évoluée jamais conçue.

Pour environ 12 000 pounds (près de 15 000 euros), le bras bionique en aluminium de RSL Steeper répond aux signaux neuro-musculaires et dispose d’une palette de quatorze programmes censés pouvoir reproduire au plus près les mouvements d’un bras « naturel ». Le dense alliage d’articulations, combiné aux différents réglages de vitesse, de contrôle et de grip rendent le bras bionique particulièrement réactif et adapté, comme l’atteste la première vidéo.

La deuxième vidéo illustre assez bien l’aisance avec laquelle le propriétaire de la prothèse peut se servir de son bras bionique dans des situations triviales et quotidiennes : s’emparer de ses clés, ramasser des pièces de monnaie ou encore manipuler un stylo et pouvoir écrire sans rencontrer de difficultés.

La danse hypnotique du « Magic Carpet », du New-Yorkais Daniel Wurtzel :
Un châle rouge chatoyant, une série de ventilateurs disposés en cercle, et le tour est joué : une danse lascive, séduisante, hypnotique, se déroule sous nos yeux. L’artiste New-Yorkais Daniel Wurtzel est le créateur de « Magic Carpet », une installation où la moindre étoffe, éprise de grandeur, peut s’épanouir en tapis volant. Daniel Wurtzel n’en est pas à son coup d’essai : habile sculpteur de flux d’air, une partie de son travail d’artiste tourne autour de la matérialisation de l’invisible et de la mise en scène des mouvements aléatoires à l’aide de médiums souvent triviaux.

Les ondulations sensuelles du « Magic Carpet » sont le fruit du vortex crée par les ventilateurs, disposés en cercle. Un vortex est un écoulement tourbillonnaire où les particules fluides tournent autour d’un axe instantané, et ne créant pas d’énergie. Ils résultent d’un changement de direction du lot de particules, se dissipant généralement par friction.

Cette œuvre fait partie intégrante du nouveau spectacle pour chapiteau du Cirque du Soleil, baptisé « Amaluna ». Il sert d’entame au spectacle, et permet aussi de le conclure, mais sous une autre incarnation.

Le gadget (inutile ?) de la semaine : « Robo Fish », poisson rouge pour propriétaire paresseux

Pour conclure cette trente-cinquième Revue du Web, voici l’inévitable gadget (inutile ?) de la semaine : « Robo Fish », un poisson rouge robotique ayant l’apparence d’un poisson-clown. Développé par la société japonaise Takara Tomy, spécialiste du jouet pour enfants, « Robo Fish » semble atteindre les sommets de la vacuité. Alors que l’idée même de posséder un poisson rouge semble totalement aberrante à un certain nombre d’entre nous, « Robo-Fish » serait apparemment là pour combler un manque : satisfaire les potentiels possesseurs de poissons rouges ou autres poissons d’ornement, en supprimant purement et simplement les habituels « inconvénients » – nourrir le poisson, nettoyer l’aquarium… – ce qui revient donc, vous l’aurez compris, à éliminer presque toute forme d’interaction possible avec son animal aquatique de compagnie.

Les petits Nemo robotiques se contentent de remuer leur queue, leur permettant tout juste de se déplacer et d’entrer dans un ballet aussi vain qu’erratique. Les propriétaires paresseux, qui devront s’acquitter d’une quinzaine d’euros par poisson, ne pourront pourtant pas échapper à un problème d’une toute autre nature, à savoir… recharger la batterie. Si l’on en croit l’avis laissé par de nombreux utilisateurs, celle-ci ne durerait pas même deux heures.

Bonus : le travail remarquable de Gustav Hoegen, expert en animatronique
En bonus de cette trente-cinquième Revue du Web, plongeons dans le travail remarquable de Gustav Hoegen, pape moderne de l’animatronique adoubé par les professionnels du septième art. Une animatronique est une créature généralement robotisée, réalisée avec une peau enlatex et de nombreux mécanismes internes permettant de lui donner une apparence de vie, souvent aidé en cela par de nombreux servomoteurs radiocommandés.

Il suffit de jeter un œil à la vidéo qui suit pour comprendre ce qui fait de Gustav Hoegen la référence absolue en matière d’animatronique, et pourquoi nombre de réalisateurs préfèrent se reposer sur ces marionnettes plus vraies que nature plutôt que sur une intégration d’images de synthèse en post-production, pourtant moins onéreuse. De Prometheus, réalisé par l’Anglais Ridley Scott, à Charlie et la Chocolaterie de l’excentrique Tim Burton, en passant par le Choc des Titans du Français Louis Leterrier, le travail d’animation des animatroniques est remarquable de réalisme, tant dans la finesse des expressions que dans la perfection des mouvements. Méfiez-vous toutefois, certaines des scènes qui suivent peuvent contenir des spoilers.

Par Moonzur Rahman, journaliste scientifique

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