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Revue du web #41 : les vidéos de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

  • « Triple E », le plus grand bateau au monde, dans un time-lapse de 76 secondes ; 
  • « SpaceTop », interface 3D pour écran transparent ; 
  • Le retour de « Big Dog », plus mécontent que jamais ; 
  • Plaisir des yeux : faire geler une bulle de savon ; 
  • Le gadget (inutile ?) de la semaine : se débarrasser de la crème d’un Oreo ; 
  • Bonus : photo de l’éruption du volcan Sachyrev, vue depuis l’ISS.

 

 

« Triple E », le plus grand bateau au monde en 76 secondes

Débutons cette quarante-et-unième revue du web avec une vidéo en time-lapse pour le moins bluffante, illustrant en 76 secondes et 50 000 images les trois mois nécessaires à la construction du plus grand bateau au monde, appartenant à la classe dite « Triple-E » du constructeur danois Maersk, le plus grand armateur de porte conteneurs (au monde, lui aussi). Ce géant des mers, construit en Corée du Sud et prévu pour naviguer au début de l’année prochaine, dispose de mensurations hors-normes : une longueur de près de 400 mètres, pour une largeur maximale de 59 mètres et une capacité de 18 000 EVP (« équivalent vingt pieds », une unité approximative de mesure de conteneurs).

Après son inauguration à la fin du mois de juin, le Triple-E arpentera les routes commerciales reliant l’Europe et l’Asie, et aura un rayon d’action bien spécifique du fait de sa taille inhabituelle… et de son tirant d’eau. Le tirant d’eau de ces super-bateaux, atteignant les 14,5 mètres, ne leur permettra pas de traverser le canal de Suez (8 mètres de profondeur), ni d’être utilisé dans la grande majorité des ports du continent américain.

 

 

« SpaceTop », interface 3D pour écran transparent

Continuons avec un prototype sorti tout droit d’un laboratoire de recherche du MIT, dévoilé lors du TED 2013 (Technology, Entertainment & Design), l’une des rencontres les plus importantes se tenant chaque année à Monterey, en Californie, et dont la principale vocation serait d’être un « propagateur d’idées ».

« SpaceTop » est une interface tridimensionnelle pour écran LED transparent, qui se propose de fusionner les interactions 2D et 3D en un seul et unique espace de travail. Les fonctionnalités d’une interface traditionnelle sont élargies à l’aide d’une technologie réellement interactive, ainsi que par de nouvelles techniques de visualisation rendant le passage de la 2D à la 3D fluide et homogène. 

L’utilisateur de « SpaceTop » peut se servir de son clavier, cliquer ou dessiner en 2D, mais il peut aussi manipuler des objets évoluant dans l’espace 3D au-dessus du clavier et c’est là tout l’intérêt du dispositif. Le passage d’un mode à l’autre est relativement simple, mais il est également possible de se servir de ses deux mains pour utiliser la 2D et la 3D en simultané. Deux caméras permettent d’accomplir cette prouesse : la première détecte la position des mains ainsi que les mouvements qui seront traduits en informations et en commandes, alors que la seconde caméra s’occupe de la position du visage afin d’ajuster au mieux l’affichage et la perspective. La grande réussite de cette interface – encore au stade du prototype – est son utilisation intuitive, un bel exemple d’espace de travail hybride et de réalité augmentée.

Le petit groupe de chercheurs à l’origine de « SpaceTop » travaille au Massachusetts Institute of Technology et est affilié au géant américain Microsoft par l’intermédiaire de l’un des laboratoires du MIT Media Lab.

 

 

« Big Dog » est de retour, et il n’est pas content…

Big Dog, mule-robot qui fait les beaux jours de la prestigieuse et prolifique société américaine Boston Dynamics, nous revient plus terrifiante que jamais, avec une nouvelle fonctionnalité à son actif. Big Dog est désormais doté d’un bras articulé qui lui permet d’envoyer valser les parpaings, comme si ce n’étaient rien de plus que de simples blocs de polystyrène. Comme un lanceur de poids professionnel, le quadrupède se sert à la fois de ses jambes et de son « torse » pour donner force et vitesse au lancer.

Big Dog est une mule-robot quadrupède, ayant plus ou moins l’allure d’un gros chien trapu, développé par la Boston Dynamics en collaboration avec le fabricant de robots à usage militaire Foster-Miller, le Jet Propulsion Laboratory (coanimé par la NASA), la Harvard University Concord Field Station et financé par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), agence affiliée au Département de la Défense américain, et chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à des fins militaires.

Big Dog a été conçu dans un but bien précis : transporter du matériel militaire sur des terrains impraticables pour des véhicules traditionnels sur roues, à l’aide d’un moteur deux temps à un cylindre activant les quatre pattes de la mule. Le moteur entraine une pompe hydraulique qui, à son tour, entraine les quatre actionneurs de chaque jambe, à raison de deux pour la hanche, une pour l’articulation du genou et une au niveau de la cheville. Le bon fonctionnement de chacun des actionneurs est assuré par un cylindre hydraulique, un servo-distributeur hydraulique, un capteur de position ainsi qu’un capteur de force.

Le poulain de la Boston Dynamics, en constante évolution, a d’ores et déjà essuyé le feu du conflit afghan.

 

 

Plaisir des yeux : faire geler une bulle de savon

Un passe-temps en Suède, par -22 degrés Celsius ? Un internaute a trouvé une solution, au charme désuet et poétique : faire geler de simples bulles de savon. Une bulle de savon est un ensemble à la stabilité relative, composé d’une paroi d’eau à laquelle se sont fixées les phospholipides du savon. La bulle de savon est un ensemble extrêmement fragile puisqu’elle elle n’est composée que d’une seule molécule de savon d’épaisseur (on dit alors qu’elle est monomoléculaire).

Dans les deux vidéos postées par notre internaute suédois, on peut voir que les bulles de savon se parent d’un magnifique ornement… avant qu’il ne menace définitivement la stabilité de celles-ci.

 

Le gadget (inutile ?) de la semaine : se débarrasser de la crème d’un Oreo

Pour conclure cette quarante-et-unième revue du web, penchons-nous sur le cas de David Neevel, artiste et inventeur farfelu qui fait des pieds et des mains pour parvenir à résoudre un problème d’une importance capitale : réussir à tirer le meilleur d’un Oreo afin de satisfaire les préférences et les maniérismes de tout un chacun. Les amoureux de la crème d’un côté, ceux des deux biscuits de l’autre, clivage ô combien intemporel.

Oreo, célèbre biscuit en sandwich produit par la marque américaine Nabisco, se compose donc dans sa forme la plus courante d’une garniture blanche – appelée crème – coincée entre deux biscuits ronds au chocolat. Le problème, c’est que David Neevel n’aime pas la crème, et se contente généralement (lorsqu’il en a le courage) de manger les biscuits et de se débarrasser de la crème. Plutôt que d’adopter un comportement sensé et arrêter d’acheter les fameux biscuits-sandwichs, notre ami artiste se met au travail, une idée en tête : construire une machine capable de débarrasser les deux biscuits de cette satanée crème qui lui gâte tant son plaisir.

Le résultat, présenté dans la vidéo ci-dessous, pourrait nous rappeler vaguement une machine de Rube Goldberg simplifiée (installation ayant pour leitmotiv la transformation d’une tâche excessivement simple en une série de tâches complexes, impliquant le plus souvent une réaction en chaîne). Mission accomplie pour David Neevel… et pour Oreo qui, pas loin derrière et bien évidemment à l’origine de la vidéo, s’offre ici un coup de pub à peu de frais.

 

Bonus : photo de l’éruption du volcan Sachyrev, vue depuis l’ISS

En bonus cette semaine, une photo et une vidéo saisissantes de l’éruption du volcan Sachyrev (au mois de juin 2009) vues… depuis la Station Spatiale Internationale (ISS). Les astronautes à bord  de l’ISS ont en effet pu jouir d’un point de vue exceptionnel sur l’éruption, qui a eu lieu il y a de cela près de quatre ans déjà. Le Sachyrev est l’un des volcans les plus actifs des iles Kouriles,  un archipel d’iles volcaniques formant une ligne discontinue de près de 1200 kilomètres reliant la pointe sud du Kamtchatka à l’extrême nord du Japon. Pomme de discorde entre la Russie et le Japon depuis quelques siècles, l’archipel volcanique – qui comprend une centaine de volcans dont plus d’une quarantaine seraient actifs – appartient au géant russe depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

La photo et la courte vidéo ont été réalisées le 12 juin 2009 par l’un des astronautes de l’ISS, et montrent un impressionnant panache de cendres et de fumée, qui a pu atteindre jusqu’à plus de 12000 mètres d’altitude, une broutille pour l’ISS qui évolue à une altitude comprise entre 350 et 400 kilomètres. L’observation de l’éruption avait été rendue possible grâce à un trou de forme circulaire apparu dans la couche nuageuse entre la Terre et l’ISS, provoqué selon toute vraisemblance par l’onde de choc causée par l’explosion. L’éruption du 12 juin avait assez fortement perturbé le trafic aérien, d’une grande densité dans la région, et ce durant plusieurs jours.

 

Par Moonzur Rahman

Posté le par La rédaction


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