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Les Jeux olympiques sont un événement planétaire, mais aussi un creuset d’innovations pour le pays hôte, mettant à l’épreuve la mobilité, les infrastructures, l’environnement et des dispositifs techniques de natures différentes. Ce défi d’envergure interroge l’adaptabilité de technologies de pointe pour une manifestation éphémère, tout en ouvrant des perspectives durables pour l’après-JO.
Le volet mobilité se révèle central. La start-up UrbanLoop teste à Saint‑Quentin‑en‑Yvelines une capsule autonome sans conducteur, circulant sur rail dans une boucle de 2 km entre le vélodrome et la base nautique. Propulsée entièrement à l’électricité, elle détient un record inédit de consommation par passager-kilomètre.
Parallèlement, Hype, filiale d’Energy Observer, injecte l’hydrogène dans le mix de transports urbains, prolongeant la transition amorcée dès la COP21.
L’emploi massif de drones est également un marqueur de l’édition 2024 des jeux olympiques, tant pour la surveillance que pour les opérations logistiques. Volocopter prépare des démonstrations de taxis volants, soumis à la régulation U‑Space et à l’avis de l’Agence européenne de sécurité aérienne.
La start-up CAPS, quant à elle, travaille à un système autonome pour le fret, quatre fois plus rapide que les modes traditionnels.
L’environnement est abordé de manière technique à travers deux sujets : la qualité de l’air et la gestion de l’eau. Le Village olympique intègre des purificateurs capables de capturer jusqu’à 90 % des particules fines. Sur le plan de l’eau, un bassin réservoir près de la gare d’Austerlitz, d’une capacité estimée à des dizaines de milliers de mètres cubes, régule les eaux pluviales et urbaines pour éviter leur rejet dans la Seine, ce qui ouvre la possibilité d’une baignade pérenne à Paris après l'événement.
Les structures elles-mêmes sont conçues pour être réutilisables. Le Village des athlètes mise sur une architecture modulaire : ossatures démontables, réemploi d’équipements, béton bas-carbone, et bâtiments pensés pour un usage post-olympique. Ce quartier bas-carbone, porté par Ingérop, incarne la volonté affichée du zéro déchet et de seconde vie pour tous les équipements.
La sécurité et la lutte antidopage bénéficient elles aussi d’innovations techniques. Un protocole de vidéosurveillance algorithmique sans reconnaissance faciale sera déployé pour réguler les flux, limiter les alertes, et préserver les libertés individuelles . Aux côtés des tests urinaires et sanguins, une solution de goutte de sang séchée dite “dried blood spot” est introduite lors des Jeux : un prélèvement sur papier buvard, moins invasive et logistique, pouvant couvrir plus de 200 échantillons, soit plus de 3 % des 6 000 contrôles prévus.
Enfin, la cérémonie d’ouverture intègre une prouesse technique : la vasque olympique est désormais aérienne, portée par un ballon à hydrogène. Elle s’élève à 30 m de haut, tout en intégrant un éclairage LED et une brumisation par vapeur. Alain Lehanneur et EDF ont conçu cet ensemble 100 % électrique, symbolisant la fusion de l’innovation et du défi environnemental.
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