Lobjet de cet article est d'aborder la problématique des essais CEM sur les grands systèmes. Sans être exhaustif, il essaye d'évoquer les principales difficultés de ces types d'essais.
De par les coûts élevés rapidement atteints lorsque l'on veut réaliser ce type d'essais, il est légitime de se reposer continûment la question de leur raison d'être.
Il reste qu'au-delà des certitudes que peuvent apporter les compétences croissantes en simulation, la dimension de certification de ces essais les rend encore aujourd'hui incontournables comme dernière étape dans le cycle en V système.
De par cette position en fin de projet, l'essai système est également l'occasion de confirmer les performances sous contraintes de l'ensemble de ses constituants dans un cadre au plus proche de la configuration finale.
Cette hypothèse sous-tend une maîtrise des écarts résiduels entre les conditions de test et ce que sera la vie réelle du système dans son environnement. Comme on ne peut tester toutes les conditions de vie, on est amené à restreindre le nombre d'essais effectués et donc à justifier des choix de configuration d'essai. Dans ces configurations, il faudra veiller à la pertinence des bancs de test éventuellement nécessaires pour simuler les éléments d'environnement.
Pour illustrer les démarches suivies pour répondre à ces problématiques, on présente un des essais CEM effectués sur des systèmes avions : l'essai « champs forts » hautes fréquences. On présente dans un premier temps l'environnement qui est à l'origine de cet essai. Dans un second temps, on explique l'impact de cette contrainte au niveau d'un avion. Et enfin, on montre les techniques ayant dû être mises en œuvre afin de pouvoir réaliser cet essai sur un avion.