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Article

1 - DIVERSITÉ DES PROCÉDÉS DE FABRICATION

2 - ÉTUDE DÉTAILLÉE D’UN PROCÉDÉ DE MISE EN FORME À FROID DE TUBES : LE LAMINAGE À PAS DE PÈLERIN

3 - CONCLUSION

| Réf : M3068 v1

Conclusion
Formage des tubes métalliques - Procédés – Analyse détaillée du laminage à pas de pèlerin

Auteur(s) : Pierre MONTMITONNET, Jean-Luc AUBIN

Date de publication : 10 mars 2009

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RÉSUMÉ

Les tubes, corps creux de grande longueur, très présents en industrie, se sont diversifiés (métaux et alliages métalliques, polymères, ciment, verres et céramiques), leurs tailles vont du nanomètre au mètre, en passant par le micromètre et l’échelle millimétrique. À une diversité de matériaux et d’usages correspond évidemment une très grande variété de procédés de fabrication. Cet article se consacre aux tubes métalliques de section géométrique simple, obtenus par des procédés de grande diffusion (laminage, filage, étirage…). La mise en forme des tubes métalliques a pour objectif de donner à un matériau-ébauche une forme précise, des propriétés mécaniques adéquates et un état de surface idoine pour l’utilisation du produit. La particularité des tubes est de comporter une surface externe et une surface interne, avec entre les deux surfaces, une paroi souvent mince.

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ABSTRACT

Long hollow bodied tubes, widely used in the industry, have become diversified (metals, metallic alloys, polymers, cement, glass and ceramics), their size range from the nanometer to the meter, including the micrometer and the millimetric scale. A large variety of fabrication processes evidently correspond to this diversity of materials and usages. thsi article is dedicated to metallic tubes of simple geometric section obtained by large diffusion processes (rolling, spinning, drawing, etc.) The forming of metallic tubes aims at giving precision to the form of the material, appropriate mechanical properties and a suitable surface state for the usage of the product. A typical feature of tubes is to include an external and an internal surface with an often thin wall thickness between the two surfaces.

Auteur(s)

  • Pierre MONTMITONNET : École des mines de Paris – ParisTech, Centre de mise en forme des matériaux (Cemef), CNRS UMR 7635 (Sophia-Antipolis)

  • Jean-Luc AUBIN : Areva NP / Cezus, usine de Paimbœuf

INTRODUCTION

Les tubes, corps creux de grande longueur, sont omniprésents dans les technologies mécaniques appliquées à tous les champs de l’industrie. Originellement transporteurs de fluides, ils peuvent être conteneurs (de la pharmacie aux tubes-gaines de combustible nucléaire…), pièces de structures allégées, réacteurs... Les matériaux se sont diversifiés (tous métaux et alliages métalliques, polymères, ciment, verres et céramiques) ; les tailles vont du nanomètre (nanotubes de carbone !) au mètre (pipe-line), en passant par le micromètre (tubes capillaires, aiguilles…) et l’échelle millimétrique ou centimétrique. Si l’on pense immédiatement aux tubes « lisses » qui nous entourent, il ne faut pas oublier que la section peut être bien plus complexe (tubes à ailettes pour échangeur de chaleur, tubes à rainures circonférentielles, longitudinales ou hélicoïdales…).

Évidemment, à cette diversité de matériaux et d’usages correspond une très grande variété de procédés de fabrication. Nous nous concentrons dans la suite de cet article sur les tubes métalliques, de section géométrique simple, obtenus par des procédés de mise en forme de grande diffusion (laminage, filage, étirage…).

Dans la mise en forme des tubes métalliques, on cherche comme toujours à donner à un matériau-ébauche une forme précise, des propriétés mécaniques adéquates via une microstructure contrôlée, et un état de surface idoine pour l’utilisation du produit. La particularité des tubes est de comporter une surface externe et une surface interne : leur calibrage demande souvent l'intervention de plusieurs outils. Entre les deux surfaces, la paroi est souvent mince, ce qui rapproche, par certains côtés, cette mise en forme de celle des métaux en feuille.

Les tubes et tuyaux de grande dimension peuvent être obtenus par coulée centrifuge (tuyaux en fonte, cf. figures 1 et  et  ). Le roulage-soudage, à partir de bande laminée à plat, fournit des tubes en acier, en aluminium, de diamètre compris entre 10 mm et 2 m ; on peut ensuite descendre beaucoup plus bas, en dessous du millimètre de diamètre, par des étirages successifs. Enfin, si l’on veut des tubes sans soudure pour éliminer une faiblesse potentielle, on a recours au filage, laminage, étirage.

Cet article est constitué de deux parties. La première est une présentation générale et succincte des principaux procédés de mise en forme des tubes. Elle regroupe des informations issues de plusieurs articles du traité Matériaux, auquel on renverra le lecteur pour plus de détails ; elle s’appuie aussi sur l'ouvrage de Roberts  qui reste fondamental pour les procédés de laminage de l’acier en général, et sur la somme récente de Brensing et Sommer  qui porte plus spécialement sur la mise en forme des tubes d’acier.

Dans la seconde partie, on prend l’exemple d’un procédé peu ou mal connu, le laminage à pas de pèlerin, pour se livrer à une analyse approfondie des conditions mécaniques de déformation. Une partie des résultats est d’application générale en laminage des tubes, d’autres sont spécifiques à ce procédé bien particulier ; ces points seront précisés.

Nota

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m3068


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3. Conclusion

Les procédés de fabrication de tubes sont donc très divers, et encore n’avons-nous traité que de tubes métalliques de section simple. À cette variété correspondent certes de larges nuances dans la mécanique du procédé et dans celle du matériau dans le procédé. Mais si nous nous sommes attardés sur un cas bien particulier, le laminage à pèlerin, ce n’est pas uniquement en vertu de son importance pratique, ni parce que c’est l'un des rares exemples étudiés aussi fortement ; c’est aussi parce que bien des résultats sont en fait transposables à tous les procédés de laminage de tubes. Alternance de contraintes de traction et de compression en sens long, déformations alternées se retrouvent aussi bien :

  • dans les procédés où le tube tourne autour de son axe (laminoir perceur, Assel…), passant de zones en contact avec les outils à des zones « libres » ;

  • dans des procédés sans rotation du tube : voir les flancs en traction dans le cas du MPM chez  ; ici, ce sont en quelque sorte les cages qui tournent de 90° de passe en passe.

Enfin, on a peu parlé de lubrification, de frottement et d’état de surface dans ce texte. On renverra au dossier général . Signalons tout de même qu’en mise en forme des tubes, si la surface externe ne présente pas de particularité par rapport à la mise en forme des produits pleins, la surface intérieure, d’accès plus difficile, pose des problèmes souvent aigus. Ceci est vrai à chaud, où la lubrification par des suspensions de graphite pour les aciers est indispensable pour éviter l’adhésion de la surface interne sur le mandrin ; c’est aussi vrai à froid, où il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’assurer une alimentation continue en lubrifiant. On doit donc se contenter d’une injection initiale de lubrifiant, dont la circulation lors de l’expansion de la surface interne est un point délicat. Les dépouilles peuvent y contribuer dans une certaine mesure, mais pour des alliages « collants » tels que le zirconium ou le titane, ou encore les aciers inoxydables, le grippage, la pollution des outils par transfert de métal, ne sont jamais loin.

Enfin, l’état de surface peut être un objectif important. Sa maîtrise passe bien sûr par la lubrification et par la qualité de surface des outillages. Notons que la modélisation des conditions de déformation et de contact permet...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CUENIN (P.) -   Industrie de la fonderie   -  [M 3 500]. Techniques de l'Ingénieur, base documentaire. Mise en forme des métaux et fonderie (1994).

  • (2) - CUENIN (P.) -   Moulage. Noyautage.  -  [M 3 512]. Techniques de l'Ingénieur, base documentaire. Mise en forme des métaux et fonderie (1994).

  • (3) - ROBERTS (W.L.) -   Hot Rolling of Steel.  -  Marcel Dekker, New York (1983).

  • (4) - BRENSING (K-H.), SOMMER (B.) -   Steel tube and pipe manufacturing processes.  -  http://www.mrw.de/downloads/stahlrohre_engl.pdf.

  • (5) - JARBOUI (C.) -   Équipements sous pression – Procédés et technologies de formage.  -  [BM 6 560]. Techniques de l'Ingénieur, base documentaire Machines hydrauliques et thermiques (2004).

  • (6) - ERUÇ (E.), SHIVPURI (R.) -   A summary of ring rolling technology....

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