Le matériau bois issu des arbres présente, de fait, une très grande variabilité dans ses propriétés. Cette variabilité, qui peut déconcerter l’ingénieur habitué aux matériaux artificiels, homogènes et isotropes, résulte de l’histoire de la pièce de bois de structure.
Elle dépend de la génétique, de la sylviculture, du milieu (climat, sol, altitude…).
Elle est le résultat des facteurs structuraux liés à l’anatomie du bois (aubier, duramen, bois initial, bois final…).
Elle dépend enfin de l’histoire des traitements éventuels appliqués au matériau (séchage, reprise d’humidité…).
Cette variabilité n’est pas seulement effective d’une essence à l’autre (variabilité interspécifique), elle l’est également au sein d’une même essence (variabilité intraspécifique) et également d’un même arbre.
En l’absence de classement, les variations de propriétés physiques ou mécaniques peuvent être importantes.
À titre d’exemple, le tableau 26 donne une illustration de cette variabilité et montre la nécessité absolue du classement, garant de la fiabilité du matériau utilisable dans la construction.
Le classement peut concerner :
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les bois ronds ;
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les plots ;
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les plateaux ;
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ou les avivés.
Les sciages sont proposés en dimensions standardisées bien que le sciage puisse également se faire à la demande (débits sur liste). Les dimensions préférentielles sont données en France et dans différents pays européens par la norme EN 1313.
Les procédés de transformation de la grume en pièces de structure à sections généralement rectangulaires font que les singularités du bois (nœuds, pente de fil, poches de résine…) jouent un rôle de plus en plus important sur les propriétés mécaniques au fur et à mesure de la diminution de section.
On distingue le classement d’aspect et le classement structurel. Ce dernier peut se faire en fonction d’une caractérisation mécanique réalisée par des machines d’essais non destructifs ou de manière indirecte selon des critères visuels.
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