De nombreuses approches ont été développées afin de quantifier le niveau de confort des individus dans les espaces intérieurs, souvent à des fins de productivité : les premières études du domaine ont consisté à mettre en regard les températures intérieures d’usines et la qualité de la production ou l’absentéisme.
L’application des modèles de confort dans le domaine du bâtiment et de l’aménagement a généralement lieu avant la construction du projet, afin d’évaluer des variantes constructives par rapport à un critère objectif.
Dans certains cas particuliers, la température intérieure de confort peut être déterminée par une méthode empirique. Ainsi, l’approche adaptative de la norme EN 15251 utilisée pour les bâtiments en ventilation naturelle donne une relation linéaire entre température de confort et la moyenne glissante sur un mois de la température extérieure, calibrée à partir de milliers de mesures.
En ambiance intérieure, le plus utilisé des indicateurs est le Predicted Mean Vote de Fanger qui relie le flux (négatif ou positif) auquel est soumis l’individu à la sensation de confort ou d’inconfort. Le lien a été rendu possible par la combinaison d’une approche équationnelle, permettant d’établir le bilan thermique, avec une régression statistique sur le niveau de confort d’un échantillon de quelques milliers de personnes.
Cependant, des travaux récents ont montré les limites de l’approche du Predicted Mean Vote (PMV) qui est calée sur une morphologie masculine et occasionne des décalages importants de la plage de confort selon le genre.
L’approche équationnelle traitée ici est le « two-node model » développé à la fondation J. B. Pierce (aussi appelé « modèle de Pierce ») au courant du XXe siècle.