Nous tenons tout d’abord à faire observer qu’une telle étude, en raison de son objet et donc de son étendue, peut difficilement être exhaustive.
À l’examen des statistiques portant sur les désordres de construction, il apparaît que ceux qui affectent les ouvrages de béton armé sont, heureusement, relativement peu nombreux, car :
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il est rare que l’étude des ouvrages de ce type ne soit pas confiée à un Bureau d’études, ou à un Ingénieur-Conseil, qui effectue calculs et plans ;
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des coefficients de sécurité importants, de l’ordre de 2 à 3, doivent réglementairement être appliqués ;
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un organisme spécialisé est souvent chargé du contrôle des études et des travaux.
Mais, s’ils sont proportionnellement rares, ils sont en revanche parfois très coûteux.
Dans l’étude qui suit, effectuée à partir de l’analyse de plus d’un millier de dossiers des sinistres, il est apparu logique de proposer de classer les divers types de pathologie affectant ces ouvrages, à partir de leur origine, ou de leur cause.
On verra d’ailleurs qu’il s’agit, la plupart du temps, d’erreurs, ou de fautes, que l’on peut qualifier de grossières et/ou d’élémentaires, et que, presque toujours, les désordres les plus graves ont pour cause l’oubli des principes fondamentaux, et/ou des règles les plus simples, et étaient aisément évitables, et aussi que les sinistres ont, bien souvent, plusieurs causes.
Enfin, nous avons cherché à tirer de cette étude des enseignements, ou recommandations, pouvant être utiles aux constructeurs en permettant d’améliorer la prévention des désordres.