La dénomination des aciers inoxydables est applicable à un ensemble d’alliages ferreux résistant à un grand nombre de milieux corrosifs, dans des limites étendues de températures. L’élément absolument indispensable est le chrome à une teneur toujours supérieure à 12 % avec parfois l’ajout d’autres métaux.
Le chrome est anodique par rapport à l’H 2 , mais dans un milieu oxydant (acide nitrique), il possède la propriété remarquable d’être passivé immédiatement. De ce fait, le chrome communique son propre pouvoir de passivation à l’acier pour des teneurs supérieures à 12 % et augmente la résistance du fer à la corrosion par l’O 2 ou l’air jusqu’à environ 1 100 C en fonction du pourcentage de chrome.
On qualifie de réfractaires les aciers qui, vers 800 °C, ont encore une bonne résistance à l’oxydation qui peut même être améliorée par l’addition de nickel.
Donc, de par leur teneur en Cr et en Ni, on qualifie aussi souvent les aciers inoxydables d’aciers réfractaires.
Néanmoins, l’emploi de ses aciers doit être considéré sous deux aspects :
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la résistance à la corrosion suivant les différents milieux de service ;
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les propriétés mécaniques exigées par la mise en œuvre et les conditions d’utilisation.
On peut ramener à quatre groupes les différents aciers inoxydables :
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les aciers martensitiques ;
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les aciers ferritiques ;
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les aciers austénitiques ;
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les aciers austéno-ferritiques.
On trouve dans certains ouvrages le terme d’aciers passivables ou autopassivés.