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1 - DÉFINITIONS

2 - CARACTÉRISTIQUES DES INDUSTRIES EXTRACTIVES : LES MINERAIS ET LES MÉTAUX

3 - BASES PHYSICO-CHIMIQUES DES PROCÉDÉS PYROMÉTALLURGIQUES

Article de référence | Réf : M2230 v1

Caractéristiques des industries extractives : les minerais et les métaux
Introduction à la métallurgie extractive

Auteur(s) : Pierre BLAZY, El-Aid JDID

Date de publication : 10 déc. 1997

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Auteur(s)

  • Pierre BLAZY : Professeur à l’Institut national polytechnique de Lorraine INPL - Directeur du Centre de recherche sur la valorisation des minerais (CRVM), Laboratoire Environnement et minéralurgie LEM URA 235

  • El-Aid JDID : Docteur ès sciences - Ingénieur de recherche au CRVM, LEM URA 235

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INTRODUCTION

Depuis un demi-siècle, la métallurgie extractive n’a cessé de progresser, de l’état d’une technique traditionnelle à celui d’une technique très évoluée. En effet, n’importe quel métal peut devenir un métal industriel si le besoin s’en fait sentir. En conséquence, on a tenté avec succès de rattacher les différences existant entre les métallurgies connues et les propriétés des métaux qu’elles extraient. Parmi ces différences, une traduction de la nature spécifique d’un métal est l’enthalpie libre de formation des oxydes et des halogénures. On a pu ainsi regrouper les métaux dans deux ensembles : le groupe des métaux réactifs vis-à-vis d’un métalloïde donné, lorsque l’enthalpie libre de formation est élevée et, à l’inverse, le groupe des métaux non réactifs, lorsque celle-ci est modérée. Dès lors, la métallurgie extractive a pu faire un appel de plus en plus large aux données scientifiques et, de ce fait comprendre et maîtriser les phénomènes chimiques. Enfin, un appareil métallurgique étant un appareil de séparation entre métal et éléments de la gangue, les propriétés des divers produits fondus font l’objet de cette introduction.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m2230


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2. Caractéristiques des industries extractives : les minerais et les métaux

Si l’on considère l’abondance des éléments dans l’écorce terrestre, on constate l’extrême dilution dans les roches de la plupart des éléments d’intérêt économique (tableau 1), par rapport aux teneurs habituelles des produits alimentant la métallurgie (tableau 2)

Entre ces deux extrêmes se situent les teneurs des gisements miniers. Ceux-ci sont de véritables « monstres » géologiques résultant d’une accumulation due à des phénomènes concentrateurs naturels affectant l’écorce terrestre et ayant pour origine des variations souvent répétitives des conditions physiques et chimiques auxquelles sont soumises les roches. Il en résulte des concentrations importantes en métaux dans des volumes restreints. Le tableau 3 présente des valeurs correspondant à des teneurs de coupure de l’exploitation minière, en dessous desquelles la roche n’est plus considérée comme un minerai pour des raisons économiques et techniques.

Les opérations d’enrichissement, ou minéralurgie, ont pour but de rendre compatibles les teneurs des minerais bruts exploités avec les teneurs acceptables par la métallurgie. Étant donné que l’usine métallurgique est généralement éloignée de l’exploitation minière, l’usine d’enrichissement, en fournissant un concentré, permet d’éliminer le plus possible de gangue, qui grèverait le coût du transport, et d’impuretés gênantes pour la métallurgie extractive. La minéralurgie apparaît donc comme un stade prémétallurgique. Elle est basée sur les contrastes existants entre les éléments constitutifs du minerai tels que la dimension, la masse volumique, les propriétés magnétiques et les propriétés superficielles. Ces contrastes permettent de réaliser des séparations à la température ambiante par des techniques de classification, de gravité, de magnétisme, d’électrostatique, de flottation, etc., après que les entités aient été libérées par une succession d’opérations de fragmentation-classification. Le stade pyrométallurgique est précédé ou non d’opérations de séchage, d’agglomération, de grillage des concentrés, avant de procéder à l’opération...

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