Le management du risque projet se décompose en processus d’analyse, en processus décisionnels et en processus de capitalisation.
Ces processus sont communs à tous les référentiels, à quelques mots près. Pour autant, le management du risque dans les projets se distingue du management du risque industriel et environnemental.
- Par son orientation duale : risque positif (opportunité) ou négatif. Il n’y a pas de projet sans prise de risque, les perturbations sont inévitables, les évolutions aussi.
- Par une orientation claire de service rendu à la direction du projet, qui se traduira par une bureaucratie additionnelle minimale, car le MRP n’est pas une fin en soi.
- Par une orientation plus managériale (planning, rentabilité, valeur ajoutée, amélioration des trajectoires du projet) que technicienne (enchaînement des causalités, description des phénomènes menant au dommage). Le directeur de projet et le contract manager joueront un rôle capital et de formateurs vis-à-vis de toute l’équipe projet.
- Par une plus grande complexité qui engendrera une interaction de systèmes socio-organisationnels et une complication impactée moindre du fait d’une répétabilité réduite.
Un projet comprend toujours une composante « changement » : comportemental, organisationnel (cf. Construire le plan de management du projet). Le MRP intègre systématiquement la communication et la prise de décision et ira au-delà de l’anticipation et du traitement des dérives potentielles de coûts et délais, pour s’attacher à la satisfaction des parties prenantes en respectant leurs besoins exprimés.
Par ailleurs, suivant les cas, le projet peut comporter une dimension hygiène-santé-environnement (HSE), un aspect sûreté de fonctionnement (SdF) et des éléments stratégiques (alliances et partenariats).
Si le vocabulaire financier est souvent le langage commun des rapports de risques et d’opportunités, c’est une grande erreur de réduire le MRP à cet unique aspect financier.
L’élaboration d’une structure de répartition des risques (RBS – Risk Breakdown Structure) donne un cadre à la hiérarchisation des risques et ses sources potentielles sur les projets. Le MRP doit développer cette structuration (RBS) pour couvrir tout le scope du projet.
Un exemple de cette structuration est présenté dans l’outil RBS / Structuration des risques.