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Du plutonium de Fukushima retrouvé plus loin que prévu

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Les mesures réalisées par une équipe franco-japonaise sont rendues publiques et accessible via Internet.

Les premières mesures  de l’isotopie du plutonium dans les eaux suite à la catastrophe de Fukushima montrent un ratio 241Pu/239Pu plus élevé que le ratio induit par les tests nucléaires des années 1960. Autrement dit, du plutonium de Fukushima a bien contaminé les rivières et menace de contaminer l’océan.

Les équipes du LSCE (CNRS/CEA/UVSQ) et du CEA, en collaboration avec une équipe japonaise de l’université de Tsukuba se sont intéressées à tous les isotopes du plutonium, 239Pu, 240Pu, 241Pu et 242Pu. Les chercheurs ont réalisé les analyses des sédiments prélevés dans les rivières côtières par spectrométrie de masse couplée à un plasma inductif (ICP-MS). Ces mesures ont permis de connaitre la valeur du ratio 241Pu/239Pu. La proportion entre élément et un autre est un marqueur utilisé pour connaitre l’origine du polluant et le moment où il a été émis.  Cette valeur est plus fiable qu’une mesure absolue de plutonium puisque le Japon a déjà été victime de pollution radioactive et il est normal d’en retrouver des traces. Toute la difficulté est de savoir différencier le plutonium issu de précédents évènements de celui émis suite à la catastrophe de la centrale Fukushima. Or, la valeur du ratio 241Pu/239Pu est plus élevée qu’attendu. Ceci prouve que du plutonium a bel et bien pollué les eaux aux alentours de la centrale. Pire, cette contamination s’est propagée assez loin, les travaux parus dans la revue Environmental Science & Technology indiquant la présence de plutonium lié à l’accident nucléaire jusqu’à 45km de la centrale.

Cette étude pourra servir de référence dans le suivi de la contamination, notamment en pistant les roches sédimentaires radioactives susceptibles d’atteindre l’océan Pacifique.

Les mesures sont accessibles sur le site de la revue ici

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

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