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Décryptage

Le géoguidage, une technologie inédite en robotique mobile

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

A la différence des systèmes filoguidés ou optoguidés, la technologie de géoguidage  adaptée aux chariots automatiques pour le transport de palettes ne nécessite l’installation d’aucune infrastructure et permet la maîtrise des coûts de mise en place et de maintenance. Explications.

Dans l’usine de fabrication de verre trempé et feuilleté pour l’automobile de Saint-Gobain Sekurit France, à la fin du processus de production, les verres transformés en fonction des besoins du client final sont déposés sur des supports spécifiques. Ces supports chargés doivent être transportés vers un stock à partir duquel ils seront expédiés ou bien réintroduits dans les lignes de production pour une nouvelle étape de transformation.A proximité de ce stock d’expédition, se trouve un autre stock de supports de charge vides qui doivent être transportés vers les lignes de production. L’installation comprend deux circuits différents d’environ 2 km, un premier circuit pour les vitres latérales des voitures et un circuit pour les pare-brises (environ 3.000 m2 de stock sont gérés de façon autonome et  1.000 emplacements différents de prise et de dépose de marchandise). Huit chariots Balyo automatiques à grande capacité gèrent la totalité de ce cycle fermé, y compris la gestion du stock et la traçabilité pour les supports vides et pleins. L’originalité de cette application vient du fait qu’elle n’a exigé ni infrastructure, ni modification des installations dans l’usine. Même quand, en fonction des besoins  de la production, les parcours des chariots ont été changés. Le secret de cette flexibilité : le géoguidage.Traditionnellement, les opérations de manutention sont assurées par des chariots électriques manuels conduits par des caristes ou par des chariots automatiques ou AGV (Automatic Guided Vehicles), qui utilisent la technologie de guidage par fil ou par laser dont la navigation est dépendante de l’information apportée par une entité externe (balises, réflecteurs, fils enterrés…). Une troisième technologie – le géoguidage – ne nécessite aucune infrastructure particulière, réduisant par voie de conséquence les délais et les coût de mise en œuvre ainsi que la maintenance.De plus, comme le chariot détermine lui-même sa position, à la différence des technologies avec infrastructure, le géoguidage est insensible à  l’environnement:  il n’est pas nécessaire d’avoir un sol plat ou en parfait état, la  poussière ou la lumière ne perturbe pas les manutentions, la température et les changements brusques de celle-ci ne posent pas de problème, le chariot connaît également sa position à l’extérieur des bâtiments… La société Balyo est aujourd’hui le seul acteur de son marché à proposer des chariots automatiques pour le transport de palettes ne nécessitant l’installation d’aucune infrastructure. Nominée dans le cadre  du « Prix de la stratégie d’Entreprise » et des « Trophées de l’innovation » lors du salon CFIA de Rennes, elle propose des véhicules adaptés à toutes les étapes de manutention des secteurs d’activité industrielle et logistique : transferts entre convoyeurs, transferts entre palettisation et filmage, entre préparation de commandes vers expédition, évacuation des déchets, etc. « Notre objectif est de démocratiser l’usage du chariot automatique. Pour ce faire, il fallait inventer un système qui rendrait son usage aussi simple qu’un chariot de manutention électrique classique. La technologie de géoguidage que nous avons développée avec nos équipes nous permet de proposer aujourd’hui une nouvelle génération de chariots automatiques. Grâce au capteur, nous mémorisons le sol » explique Raul Bravo co-fondateur et gérant de Balyo qui assure que les utilisateurs augmentent leur productivité avec un retour sur investissement moyen de 12 mois.

Le chariot connait sa position de façon absolue
Le chariot Balyo calcule seul sa position et ses trajectoires, grâce à un logiciel de navigation et à la technologie du géoguidage qui ont demandé cinq ans de recherche et développement pour maîtriser le traitement des informations fournies par le détecteur qui mémorise le sol. Il connait ainsi sa position dans l’usine ou l’entrepôt de façon absolue, et pas de façon relative (par rapport à un élément installé dans l’atelier). Le logiciel de navigation installé à l’intérieur du robot lui permet de mémoriser dans le détail le plan de l’ensemble de l’atelier ou de l’entrepôt. Avec le plan de circulation et un point de départ fixe, le chariot est capable de calculer exactement son déplacement, et donc sa position réelle.Un ordinateur superviseur centralise toutes les informations en provenance des installations et est en contact continu avec les chariots par radio. Connecté aux automates de l’utilisateur, à un logiciel de gestion de la production ou bien à des boutons d’appel, il reçoit les ordres à transmettre aux AGV, gère la circulation entre les différents chariots, optimise les mouvements de ceux-ci en fonction de plusieurs paramètres (situation dans le circuit, priorités, type de chariot…), gère le stock de produits et traçabilité de l’ensemble des opérations réalisées et configure les chariots et le circuit à réaliser par ceux-ci.Une nouvelle mission peut être déclenchée de plusieurs façons :
  • interface machine : le système superviseur est connecté aux automates des machines du client, par exemple un palettiseur. En fonction de la machine et de l’information donnée par celle-ci, une demande d’appel est créée ;
  • bouton d’appel : plutôt qu’un système automatique, il s’agit dans ce cas d’un opérateur qui appuie sur un bouton pour faire appel au système AGV ; 
  • détecteur de présence palette : un capteur de présence palette peut être installé au sol ou en sortie d’un convoyeur.  Quand la palette est détectée, l’appel est déclenché. Un lecteur de codes à barres ou RFID peut-être incorporé, afin d’apporter plus d’information sur la marchandise (type de produit, ordre de fabrication…). Une alternative est la détection de la palette lors du passage du chariot à proximité.  Un scrutateur laser lui permet de savoir si une palette est disponible pour le transport ;
  • déclenchement horodaté : pour certaines applications, il peut être intéressant de déclencher l’appel à des intervalles de temps prédéfinis.
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