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Décryptage

Quelles stratégies pour une informatique verte ?

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

[Tribune] Abdel Kander - BDNA Europe et Richard Hodges - GreenIT

Mettre en place une stratégie d'informatique verte. L'idée est séduisante. Mais pourquoi et comment ? Et s'il s'agissait d'une opportunité pour les entreprises de dégager de la valeur. Zoom sur les principaux moyens d'y parvenir.

Il existe une variété de technologies qui permettent de tendre vers une informatique verte : la virtualisation est l’une d’entre elle, au même titre que la conception de matériels consommant moins d’énergie et nécessitant moins de refroidissement. L’optimisation des processus et des infrastructures existantes peuvent également entraîner non seulement un environnement plus écologique, mais aussi une amélioration des résultats.Examinons ici la façon dont les organisations peuvent développer une stratégie d’informatique verte, grâce à une meilleure visibilité des actifs informatiques existants et une meilleure connaissance de l’état de l’infrastructure informatique.Il existe de nombreuses opportunités de dégager de la valeur en concevant et en mettant en œuvre une politique verte au sein d’un système de technologie de communication et d’information.

Un secteur a fort impact sur l’environnement
Les systèmes ICT (Information and communication Technologies) représentent généralement près de 25 % de la consommation directe d’électricité dans les bâtiments à usage commercial. En fait, dans les bâtiments ou locaux inefficaces énergétiquement, ayant une densité élevée de matériel informatique, ce chiffre peut même atteindre 60 à 70 %. A l’échelle mondiale, ils représenteraient 2 à 2,5 % du total mondial des émissions de carbone, soit l’équivalent de l’industrie aéronautique mondiale. Ce chiffre pourrait même encore augmenter. Car si rien n’est fait, l’usage des technologies de l’information pour réduire l’impact de l’activité des hommes sur leur environnement pourrait encore alourdir le bilan de l’informatique. A termes, ce secteur pourrait représenter 5 à 6 % des émissions de carbone et tendre vers des taux à deux chiffres. Résultat : l’empreinte carbonique du secteur de l’ICT devrait tripler au cours de la période allant de 2002-2020.

De multiples leviers
La réalisation d’une ICT verte est une première étape très viable et à forte valeur dans toute stratégie d’informatique verte. L’impact d’une ICT plus écologique est multiple : empreinte physique moindre (c’est-à-dire des centres de données plus petits et plus modernes), empreinte carbonique moindre (des appareils mis à niveau), réduction des frais de chauffage/ refroidissement, conformité avec les réglementations gouvernementales et bonne commercialisation.Il convient de noter que d’un point de vue holistique, l’informatique verte n’est pas une simple réduction de la consommation directe d’énergie. Pour un ordinateur individuel, par exemple, 60 à 80 %, voire plus, de l’empreinte carbonique du cycle de vie de l’appareil sont dus, en fait, à la fabrication de l’appareil. Les équipements informatiques et l’électronique grand public consomment beaucoup d’énergie et de matières lors de leur fabrication, ont de courtes durées de vie et deviennent des déchets toxiques à la fin de leur vie utile.L’optimisation des ressources d’une ICT verte passe par une réflexion sur le processus de l’ICT de bout en bout et par la garantie d’identifier les opportunités de capture de la valeur, lors de chaque phase de leur cycle de vie.

Les méthodes
Pour obtenir un système ICT vert, il existe différentes méthodes :
  • l’amélioration de l’existant en optimisant l’utilisation des actifs informatiques actuels et en mettant en place des stratégies rigoureuses de gestion des actifs ;
  • la consolidation des serveurs et des centres de données, le stockage dans des installations et équipements plus efficaces ;
  • la mise en œuvre de nouvelles technologies, comme la virtualisation, afin d’améliorer l’utilisation de tous les actifs matériels.
En général, une combinaison de tout ce qui précède est nécessaire pour atteindre des résultats satisfaisants. Ceci passe par la mise en place d’un plan qui identifie les sources d’opportunités, définit les défis majeurs et les facteurs de succès, et mesure de façon ponctuelle l’avancement vers l’objectif défini. Généralement, ce type de plan requiert une approche  » top down « , ainsi que la conduite et la supervision de la mise en œuvre par des cadres supérieurs. La première étape représente généralement les efforts et les coûts les moins importants et peut engendrer un résultat substantiel, en très peu de temps. Elle peut souvent être pilotée à partir de la DSI.En résumé, l’ICT verte génère différents avantages qui peuvent créer une valeur substantielle. Elle génère, au bas mot, une évaluation des ressources informatiques existantes et de leur utilisation, ainsi qu’une optimisation de l’efficacité des actifs.Par Abdel Kander, directeur général de BDNA Europe et Richard Hodges, fondateur de GreenIT

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