Une grève pour les salaires touche depuis une semaine plusieurs usines du chimiste Arkema, dont certaines sont à l’arrêt, à l’appel de la CGT, premier syndicat du groupe, a appris l’AFP jeudi de sources concordantes.
Lors de la deuxième et dernière séance de négociations annuelles des salaires, le 11 décembre, la direction du groupe a proposé 1,2% d’augmentation générale, avec un plancher garanti de 35 euros pour les bas salaires, ont indiqué la CGT et la direction.
« Arkema ne donne pas plus » que ce qu’a proposé la branche dans son ensemble, « malgré les 1,3 milliard d’euros d’Ebitda » (bénéfice avant impôts, intérêts, dépréciation et amortissement) réalisés par le groupe cette année, a déclaré à l’AFP Régis Aymes, délégué syndical central CGT du groupe.
Touché par une crise qui affecte toute la chimie européenne, Arkema, qui visait en début d’année entre 1,53 et 1,67 milliard d’euros d’Ebitda, a révisé ses prévisions et s’attend désormais pour 2025 à un Ebitda compris entre 1,25 et 1,3 milliard d’euros.
La CGT revendique « une augmentation générale de base de 160 euros minimum pour toutes et tous ».
Conséquence de la grève, « il y a des sites aujourd’hui qui ne produisent pas » ou dont la production est « ralentie », a indiqué M. Aymes, selon qui 12 sites de production sur 13 sont en grève, un mouvement reconduit jeudi jusqu’au 23 décembre.
Selon la direction du groupe, sept sites « sont en grève ce jour avec des impacts allant de partiel à total sur les installations ».
Elle a mis en garde contre les conséquences du mouvement social pour la pérennité du groupe et la mise « en péril des activités directement concurrencées en France, pour lesquelles ces clients, s’ils ne peuvent pas compter sur Arkema, trouveront aisément d’autres solutions d’approvisionnement ».
La CGT demande également l’abandon de mesures d’économies prises par le groupe, devant « se traduire par des non-remplacements de départ et de retraite ».
Arkema, qui a déjà annoncé en début d’année des suppressions de postes dans son usine iséroise de Jarrie, a prévu, selon le syndicat, 250 suppressions d’emplois supplémentaires.
« Il s’agit d’une projection de variation d’effectifs à la baisse entre le début de l’année 2025 et la fin d’année 2026 », qui correspond notamment « à l’impact de projets de réorganisation déjà connus et présentés aux instances représentatives », a indiqué la direction.
Arkema emploie près de 7.000 personnes en France, soit un gros tiers des effectifs globaux du groupe.
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