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Diminuer les pesticides: quand les agriculteurs parlent aux agriculteurs

Posté le par AFP

L’association agricole Contrat de solutions, qui fait la promotion d’actions concrètes pour réduire l’usage des pesticides dans les champs et préserver les insectes pollinisateurs, estime avoir participé à « enclencher une dynamique collective » en faveur d’une transition.

« Les agriculteurs sont force de proposition (…). Ils veulent comprendre et savoir ce qu’il se passe dans leurs champs », a déclaré Hervé Lapie, président de l’association et secrétaire général du puissant syndicat FNSEA, mardi lors d’une conférence à Paris présentant le bilan de sept ans d’activité.

« La transition s’appuie avant tout sur des démarches concrètes (…). Les solutions existent et se déploient », a-t-il ajouté, saluant l’engagement des 44 organisations agricoles publiques et privées partenaires (chambres d’agriculture, coopératives, recherche, industries…).

Première puissance agricole de l’Union européenne, la France peine à sortir de sa dépendance aux pesticides, bien qu’ayant réduit ses usages, avec une baisse des ventes de 36% depuis 2008, selon les fabricants.

Comment lutter contre des insectes nuisibles favorisés par le réchauffement climatique ? Comment préserver les pollinisateurs ? Quel outil est-il le mieux adapté à ma culture? L’association propose plus de 120 « fiches solutions », accessibles à tous et combinant différents leviers : création variétale, machinisme, solutions de biocontrôle, pratiques agronomiques, outils numériques…

Au travers de ses partenaires, notamment les coopératives, elle estime toucher un agriculteur sur trois et « favoriser le dialogue au sein du monde agricole et avec la société ».

En sept ans, « plus de 250 solutions durables, économiquement viables et validées collectivement ont été mises à disposition des professionnels du terrain », selon l’association.

Ainsi, pour lutter contre les ravageurs du colza, Gilles Robillard, agriculteur dans l’Yonne et président de l’institut technique de la filière des huiles, conseille de « semer précocement » et « d’utiliser des plantes compagnes » comme « leurre olfactif et visuel ».

Henri Mazenod, arboriculteur dans la Loire, est venu témoigner des avantages de sa pratique: il a banni les pesticides les plus toxiques, entretient 35 ruches, 3 hectares de haie et des jachères fleuries, autant de refuges pour les pollinisateurs, dont l’action « améliore le calibre, la qualité et la quantité des fruits » de son verger.

Pour lui, « Contrat de solutions » « montre aux agriculteurs ce qui est faisable »: « pas de miracles, mais plein de petites solutions (…) qui feront qu’on pourra peut-être encore cultiver demain ».

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