Le géant français du luxe LVMH, piloté par le milliardaire Bernard Arnault, a validé vendredi le renflouement du Parisien/Aujourd’hui en France, dont il est propriétaire, à hauteur de 150 millions d’euros, donnant un peu d’air au journal, objet de rumeurs de future vente.
Il s’agit du 3e quotidien le plus diffusé en France en cumulant son édition nationale et son édition régionale, avec 260.000 exemplaires vendus par jour.
LVMH avait déjà renfloué en 2018 son groupe de médias Les Echos-Le Parisien à hauteur de 83 millions d’euros, puis Le Parisien/Aujourd’hui en France pour 65 millions d’euros en 2022.
Alors que le quotidien fait l’objet de rumeurs de vente depuis plusieurs mois, cette recapitalisation était très attendue, notamment par les salariés, compte tenu des pertes du journal, qui ont atteint quelque 30 millions d’euros en 2024.
Le Parisien/Aujourd’hui en France, dans le giron de LVMH depuis 2015, vient de connaître un plan de réorganisation pour accélérer la transition numérique, avec la suppression de près de 40 postes. Cela « menace la qualité éditoriale », avaient estimé les salariés, actuellement au nombre de 390 équivalents temps plein, dont 349 journalistes.
Depuis septembre, les journalistes du quotidien s’inquiètent en outre d’un éventuel projet de vente au milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
Malgré la recapitalisation, cette option « ne semble pas écartée » et « nous restons dans l’attente d’une déclaration ferme de Bernard Arnault » à ce sujet, a déclaré à l’AFP un membre de la rédaction sous couvert d’anonymat.
Lors du comité de groupe du 15 octobre, LVMH avait assuré que la vente restait une rumeur, affirmant qu’il n’y avait pas de processus en cours, selon le compte-rendu.
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