L’Iran a lancé dimanche trois satellites de fabrication locale depuis la Russie pour l’observation, dont un doté d’intelligence artificielle, a rapporté la télévision d’Etat, une nouvelle étape pour le programme spatial iranien en dépit des sanctions occidentales.
L’Iran, isolé sur la scène internationale, dispose d’une industrie aérospatiale autonome capable de concevoir notamment des fusées et des satellites. Le pays assure que ces activités sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
« Trois satellites iraniens, Zafar-2, Paya et Kowsar 1.5, ont été lancés dans l’espace par une fusée Soyouz depuis le Centre spatial Vostochny en Russie », s’est félicitée la télévision iranienne.
Il s’agit de trois « satellites d’observation » conçus par « le secteur privé », a souligné l’agence de presse officielle Irna.
Paya est considéré comme « le satellite d’imagerie de fabrication nationale le plus avancé » et le plus lourd (150 kg), selon Irna.
Il a recours à l’intelligence artificielle pour améliorer la résolution des images, qui seront destinées à la « gestion des ressources en eau », la « surveillance environnementale » et la « cartographie », a précisé l’agence.
Fin 2024, l’Iran avait pour la première fois lancé simultanément trois satellites avec le lanceur Simorgh construit par le ministère iranien de la Défense.
Les trois satellites lancés dimanche seront placés en orbite à 500 kilomètres de la Terre et auront une durée de vie de trois à cinq ans.
Le lanceur russe Soyouz a cette fois été préféré car il s’agit de l’un des « plus fiables au monde (…) pour le transport de satellites sensibles », selon l’agence Fars.
L’Iran a déjà procédé à une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années, dont l’un en juillet depuis la même base en Russie.
Les pays occidentaux craignent que ces systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles des missiles balistiques, potentiellement capables de transporter une ogive nucléaire.
Téhéran réfute ces accusations et nie chercher à se doter de l’arme nucléaire.
L’Iran dispose d’un centre de lancement spatial à Semnan (est), ainsi qu’à Chabahar, dans le sud-est du pays au bord du Golfe d’Oman.
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