Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont saisi un navire étranger accusé de se livrer à de la contrebande de carburant, a annoncé dimanche un média d’Etat.
« Un navire transportant 350.000 litres de carburant de contrebande opérant sous pavillon Eswatini (anciennement Swaziland, NDLR) a été arraisonné et conduit à Boushehr » dans le sud-ouest, a indiqué la télévision d’Etat, citant un commandant local des Gardiens.
« Treize membres d’équipage se trouvent à son bord, tous originaires d’un pays voisin et d’Inde », a ajouté la télévision.
Le gouvernement d’Eswatini a toutefois assuré dimanche dans un communiqué que le petit pays enclavé d’Afrique australe « n’a aucun navire enregistré sous son pavillon à l’heure actuelle ».
« Le royaume d’Eswatini n’a absolument aucun lien avec le navire signalé saisi en Iran, et nous rejetons avec la plus grande fermeté toute tentative d’associer notre pays à la criminalité maritime », écrit le directeur de cabinet du ministère des Transports, Thulani Mkhaliphi.
Les forces iraniennes annoncent régulièrement l’arraisonnement de bateaux transportant illégalement du carburant dans cette zone, alors que le détroit d’Ormuz est un passage clé pour le transport mondial de pétrole et de gaz naturel liquéfié.
Mi-novembre, les Gardiens ont confirmé avoir saisi dans les eaux du Golfe le pétrolier Talara, battant pavillon des Iles Marshall, qui avait changé soudainement de cap dans le détroit d’Ormuz pour se diriger vers les eaux iraniennes.
La cargaison saisie comprenait des « produits pétrochimiques iraniens (…) transportés illégalement vers Singapour » et « le principal responsable était un individu ou une entreprise iranienne », a affirmé l’agence locale iranienne Fars.
L’an dernier, les Gardiens de la Révolution avaient arraisonné un porte-conteneurs, accusant son armateur d’être « lié à Israël », après une attaque meurtrière contre le consulat iranien en Syrie, imputée à Israël.
Toutefois, l’agence Fars a écarté le fait que la saisie de Talara soit une mesure de rétorsion vis-à-vis d’un autre pays.
Le 19 novembre, l’opérateur du pétrolier a annoncé dans un communiqué que l’Iran avait relâché Talara et que ses 21 membres d’équipage sont en sécurité.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »









Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE