L'Iran suspend la production d'électricité d'un barrage clé à cause de la sécheresse

Les autorités iraniennes ont arrêté samedi la production d’électricité de l’un des plus grands barrages du pays à cause d’une baisse de son niveau d’eau, ont rapporté des médias locaux.

Cette annonce survient alors que l’Iran est confronté à l’une des sécheresses les plus graves depuis le début des relevés météorologiques dans la zone, il y a soixante ans.

« Avec la baisse de niveau du réservoir du barrage de Karkheh, la production de sa centrale électrique a été coupée du circuit » national, a expliqué Amir Mahmoudi, le directeur du barrage et de sa centrale électrique, selon l’agence de presse officielle Irna.

L’eau a ensuite été libérée par des vannes du barrage pour rejoindre un point en aval, et répondre aux besoins de la population qui y vit, a-t-il précisé.

Ce barrage qui doit son nom au fleuve sur lequel il est construit est situé dans la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l’Iran.

Il s’agit du plus grand barrage en remblai d’Iran et du Moyen-Orient, selon l’agence iranienne.

Le réservoir contient actuellement un milliard de mètres cube d’eau, a indiqué M. Mahmoudi, précisant que « le niveau de l’eau est à 180 mètres, soit 40 mètres de moins que son niveau normal de fonctionnement » pour la production d’électricité.

L’Iran, pays en grande partie aride, souffre depuis des années de sécheresses chroniques et de vagues de chaleur, qui devraient s’aggraver avec le changement climatique.

Le niveau de précipitations a diminué d’environ 90% cette année par rapport à la moyenne à long terme, selon des médias locaux.

Les réservoirs qui alimentent de nombreuses provinces ont atteint des niveaux historiquement bas.

Les autorités iraniennes ont également lancé des opérations d’ensemencement des nuages pour provoquer des précipitations et ont recouru à des coupures périodiques de l’approvisionnement en eau à la population, afin de gérer la consommation.