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Près de 3.000 bovins débarquent en Libye, après avoir été refusés d’entrée en Turquie

Posté le par AFP

Près de 3.000 bovins uruguayens, bloqués pendant un mois sur un navire au large des côtes turques, ont débarqué en Libye en bonne santé selon le gouvernement uruguayen, une affirmation qu’une ONG de défense des animaux met en doute.

Le cargo Spiridon II transportant les animaux était ancré au large du port de Bandirma (ouest de la Turquie) depuis le 21 octobre, les autorités turques ayant bloqué le débarquement en invoquant des incohérences dans les certificats sanitaires.

« Des inspections ont révélé que certains animaux n’étaient pas munis de boucles auriculaires ni de puces d’identification électronique, et que 469 d’entre eux ne correspondaient pas aux listes fournies », ce qui a conduit à l’interdiction d’entrée du bétail, avait indiqué le gouvernement turc.

L’Uruguay a évoqué un désaccord entre l’exportateur et l’importateur et indiqué la semaine dernière que le navire avait entamé son voyage de retour, tout en précisant qu’il tenterait d’acheminer le bétail vers une autre destination.

Avec le débarquement des 2.901 animaux, cette situation qui était suivie par les autorités sanitaires, les organisations internationales et le public « est définitivement résolue », a estimé lundi le ministère uruguayen de l’Elevage, de l’Agriculture et de la Pêche, précisant que « les animaux ont débarqué en bonne santé ».

Mais la Fondation pour le bien-être animal (AWF, selon son sigle en anglais) a déclaré mardi à l’AFP qu’il « n’y a pas d’informations fiables » sur l’état sanitaire des animaux à leur arrivée en Libye.

Dix jours plus tôt, elle avait affirmé que des dizaines de bovins à bord du cargo, qui transportait de nombreuses vaches gestantes, étaient morts.

L’ONG s’interroge sur le sort des vaches mortes pendant le voyage, du lisier et des déchets accumulés pendant les deux mois passés en mer, avertissant sur le possible déversement par-dessus bord, ce qui serait une « claire violation de l’accord international sur la protection marine Marpol ».

Elle affirme également que le navire a éteint durant plusieurs jours la semaine dernière ses systèmes de localisation dans le but « possible d’éviter des contrôles ».

La Fondation a appelé à une enquête « immédiate », de la part de l’Organisation mondiale de la santé animale et de l’Organisation maritime internationale.

Le directeur de Ganosan, l’entreprise uruguayenne qui a conclu la vente à la Turquie, a refusé mardi de répondre aux sollicitations de l’AFP. Mais lundi, Fernando Fernandez a déclaré à des médias locaux spécialisés dans l’agriculture avoir vécu un « calvaire ».

Selon lui, la destination finale libyenne a été une surprise car ce pays n’a pas établi de protocoles avec l’Uruguay sur l’exportation de bétail vivant.

« Nous avons fait ce que nous devions faire. Nous avons vendu (…) nous avons mis le bétail sur le bateau, l’homme a payé, l’homme a affrété le bateau, le bateau est parti et c’est là que ça s’arrête pour nous », a déclaré M. Fernandez.

L’Uruguay a exporté plus de 269.000 têtes de bétail vers la Turquie en 2025, selon les données officielles.

Le petit pays sud-américain, qui compte 3,5 millions d’habitants et environ 12 millions de têtes de bétail, est un grand pays exportateur de produits agricoles.

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