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Reprise de la production « au plus tôt » vendredi à l’usine de Volvic

Posté le par AFP

La production de l’usine de Volvic (Puy-de-Dôme), totalement arrêtée jeudi à la suite d’un incendie d’origine criminelle, reprendra « au plus tôt » vendredi matin, a déclaré à la presse le directeur de l’usine d’embouteillage Emmanuel Gerardin.

L’activité repartira « au plus tôt entre cette nuit et demain (vendredi) matin » et « au plus tard en fin de semaine », a annoncé M. Gerardin lors d’une conférence de presse à l’intérieur de l’usine de Volvic (groupe Danone), devant des lignes de production totalement à l’arrêt.

Le préjudice est « difficilement chiffrable » et représente « quelques millions de bouteilles sur une journée », a-t-il ajouté, condamnant un acte « grave et intolérable ».

Les dégâts provoqués par l’incendie concernent « un local technique isolé, protégé, qui permet d’alimenter en énergie nos installations » et où « des individus se sont introduits par « effraction »: le local contenait notamment des compresseurs, a-t-il poursuivi, évoquant un équipement « assez stratégique ».

« Clairement oui, on peut dire qu’on a franchi un cap », a-t-il estimé.

Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte, menée par la section de recherches de la gendarmerie, pour tenter d’éclaircir le déroulement des faits à la suite de cet incendie d’origine criminelle.

Une inscription avait été retrouvée sur un mur, disant: « Extractivisme de l’eau ? Nan mais à l’eau quoi », depuis effacée par l’entreprise.

A ce stade, l’action n’a pas été revendiquée.

« Aujourd’hui, les minéraliers en France c’est 0,03% des prélèvements de l’eau en France, ce qui est vraiment très peu », a souligné M. Gerardin.

« Je remercie une grande partie des équipes techniques qui aujourd’hui sont à l’oeuvre pour mettre tout en oeuvre pour que (l’usine) redémarre au plus vite », a-t-il ajouté.

L’entreprise a mis en place une cellule psychologique pour les salariés « qui en auraient besoin ».

L’usine de Volvic emploie quelque 800 personnes, auxquelles s’ajoutent 200 emplois intérimaires.

L’exploitation de l’eau par Volvic est contestée localement par des associations environnementales et le propriétaire d’une pisciculture qui mène le combat devant les tribunaux.

« C’est déplorable, on ne casse pas une entreprise comme cela. Nos associations ne cautionnent pas de tels actes. Nous ne sommes pas pour la fermeture de l’usine de Volvic mais pour la réduction des prélèvements », a déclaré à l’AFP René Boyer, porte-parole du collectif Eau bien commun qui regroupe notamment la FNE (France nature environnement), l’UFC-Que Choisir ou la Confédération paysanne.

« On ne peut pas cautionner ce type d’action, il faut toujours privilégier la voie de droit. Il n’en demeure pas moins que l’activité de Danone à Volvic est préjudiciable au territoire », a estimé pour sa part le propriétaire de la pisciculture Edouard de Féligonde.

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