« Barges criminelles! ». Les riverains des énormes cargos-électrogènes stationnés au large de Los Negros, au sud de la République dominicaine protestent contre leur présence qui génère une importante pollution selon eux.
Des dizaines de manifestants, dont certains portaient des T-Shirts ou casquettes « Pas de barges à Los Negros », ont protesté samedi marchant jusqu’à la plage d’où l’on peut voir les barges, situées à quelques mètres de la côte.
« A bas les barges » « Celui qui veut la péniche qu’il la ramène chez lui » ont-il notamment scandé Certains portaient des bougies en « signe de solidarité avec la nature »
« Ces barges génèrent un niveau de pollution qui nuit à la santé de toute la population. La fumée pénètre directement dans les maisons, directement dans les chambres où les familles dorment », a dit à l’AFP Juan Adalberto Beltre, un militant écologiste.
Le ministère de l’Environnement de la République dominicaine a autorisé en 2022 l’installation des deux barges dans le but de passer d’une production de 180 mégawatts à 400 mégawatts.
« Si nous ne pouvons pas vivre avec les 180 MW dont nous disposons, que se passera-t-il s’ils installent 400 MW ? Président Luis Abinader, nous ne sommes pas ici pour le simple plaisir d’être ici, c’est un peuple qui vous demande d’intervenir, d’utiliser votre pouvoir, non pas pour nuire à cette population, mais pour la protéger! », a lancé M. Beltre.
Cette mobilisation intervient une semaine avant la présidentielle du 19 mai dont le président sortant Luis Abinader est le grand favori.
Le gouvernement avait souligné en 2023 que les permis avaient fait « l’objet d’un processus d’évaluation préalable » avec des « dispositions plus strictes et plus attentives », la zone se situant près d’aires protégées.
Le gouvernement avait assuré aussi avoir « pris en compte les émissions atmosphériques, pour lesquelles il a été demandé à l’entreprise de respecter les réglementations les plus avancées en la matière ».
« Nous protestons contre ces barges depuis longtemps. Elles ont été installées sans nous consulter », a déclaré Mecis Melero, une retraité riveraine. Selon une autre manifestante, Maria Josefina Mendez les consultations médicales liées à des problèmes respiratoires ont augmenté dans la zone.
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