Le géant taïwanais de la fabrication de puces électroniques TSMC a annoncé mardi qu’il avait intenté une action en justice contre son ancien dirigeant Lo Wei-jen, alléguant une « forte probabilité » qu’il ait divulgué des secrets commerciaux à son nouvel employeur Intel.
Vice-président senior de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), M. Lo avait pris sa retraite en juillet, quittant alors le plus grand fabricant de puces électroniques au monde, puis avait rejoint le groupe américain concurrent Intel en tant que « vice-président exécutif », a rappelé TSMC dans un communiqué.
TSMC a indiqué que sa plainte déposée auprès du Tribunal de la propriété intellectuelle et du commerce était basée sur les termes du contrat de travail de M. Lo, de son accord de non-concurrence et de réglementations telles que la loi sur les secrets commerciaux.
« Il y a une forte probabilité que Lo utilise, divulgue, révèle, transmette ou transfère les secrets commerciaux et les informations confidentielles de TSMC à Intel », a affirmé TSMC.
M. Lo avait rejoint le département de la stratégie d’entreprise de TSMC en mars 2024, mais aurait continué à rencontrer des membres du personnel des départements de recherche et développement « pour obtenir des informations lui permettant de comprendre les technologies avancées en cours de développement ou prévues par TSMC », a détaillé la société.
Il avait signé des accords de confidentialité et de non-concurrence avec TSMC, a-t-elle ajouté, et avait informé l’avocat de TSMC lors de son entretien de départ qu’il prévoyait de rejoindre un « établissement académique ».
Intel n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de l’AFP.
Le ministère taïwanais des Affaires économiques a déclaré qu’il « surveillerait de près tout impact sur l’industrie » et travaillerait avec les procureurs et les enquêteurs pour déterminer si cette affaire impliquait des « violations de la loi sur la sécurité nationale ».
TSMC a été grandement bénéficié de la frénésie d’investissements dans l’intelligence artificielle. Ses clients américains Nvidia et Apple figurent parmi les entreprises investissant des milliards de dollars dans les puces, les serveurs et les centres de données.
Le géant Nvidia a annoncé en septembre qu’il investirait 5 milliards de dollars dans son rival Intel, qui connaît des difficultés, en réponse au souhait du président américain Donald Trump de rapatrier davantage de fabrication de composants aux États-Unis.
joy/amj/pbt/vmt/er
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »









Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE