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Le pari de l'hydrogène vert

Le pari de l'hydrogène vert

Publié en avril 2023

Le projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) doit constituer un tremplin pour faire de l’hydrogène le vecteur énergétique du futur en Europe.

Par ce PIIEC, la commission européenne autorise un soutien public, qui avoisine 5,4 milliards d’euros, par les 15 États membres pour le développement et la recherche sur des technologies liées à la chaîne de valeur de la technologie hydrogène.

Cette manne financière va accompagner 35 entreprises sur une quarantaine de projets, qui ont déjà pris place dans plusieurs États membres, dont l’hexagone fait partie.

L’idée de faire de l’hydrogène un vecteur important dans le mix énergétique français pas nouvelle. Aujourd’hui, la contrainte principale, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation de l’hydrogène, consiste à le produire de manière décarbonée : le fameux hydrogène vert. Cet hydrogène vert est produit par électrolyse de l’eau via une source d’électricité décarbonée. Comme l’est l’électricité nucléaire. Une étude du CNRS estime qu’une tonne d’hydrogène rejetée dans l’atmosphère “produit” treize fois moins de gaz à effet de serre qu’une tonne de CO2.

Le PIIEC constitue donc le signal d’un déploiement industriel des technologies hydrogène sur le continent. Pour l’heure, la production d’hydrogène en France est très largement - 94 % - carbonée. Tout l’enjeu consiste à entraîner certaines filières industrielles vers de nouveaux usages énergétiques, au profit de l’utilisation d’hydrogène. En France ce dernier est très majoritairement utilisé dans la chimie et le raffinage. La volonté derrière les investissements actuels est d’élargir les usages de l’hydrogène, en en faisant un vecteur énergétique, notamment pour le stockage. Ensuite, la molécule doit révolutionner le secteur des transports. Pour ce dernier, l’usage de l’hydrogène, sous forme de combustible ou alors au sein d’une pile à combustible, permettrait de faire baisser substantiellement les émissions liées aux transports, qui représentent en France plus d’un quart des émissions de GES. 

En France, le PIIEC va permettre de lourds investissements sur des équipements de production d’hydrogène à grande échelle, mais également sur la production concrète d’hydrogène. Deux grands axes ont été arrêtés. Le premier concerne le déploiement de gigafactories autour de la mobilité lourde (trains, piles à combustible, réservoirs, matériaux…). Le second axe porte sur la production d’hydrogène à grande échelle pour décarboner l’industrie notamment. 

Le but à court terme est de déployer d'ici 2030 une capacité de 6,5 GWh d’électrolyseurs sur le territoire national. 

Porte étendard des investissements français, le projet incarné par Air Liquide assurera la production de 200 MWh d’hydrogène dès 2025 pour fournir en hydrogène bas carbone, des entreprises comme Total Energies.

Au total, ce sont près de 100 000 emplois qui pourraient voir le jour pour mener à bien sur le territoire français mais aussi européen l'avènement d’une filière hydrogène bas carbone, cheval de Troyes de la transition énergétique en cours, mais vouée à s’accélérer dans la décennie à venir, pour respecter les objectifs écologiques continentaux.

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