La réactivité des surfaces de béton est un sujet complexe que l'on peut définir par les interactions à l'interface entre la microstructure d'un matériau à base de liant hydraulique et le monde extérieur, celui-ci pouvant être constitué de différents gaz (CO2 , NO2), d'eau liquide (plus ou moins chargée en sels), d'agents ou de résidus de décoffrage et d'autres agents agresseurs (micro-organismes…).
Ainsi, cet article vise à décrire la variabilité des réactions possibles entre la surface du béton et son environnement immédiat, que ce soit durant son hydratation et son durcissement ou lors de sa carbonatation et de son vieillissement. Divers exemples seront ainsi décrits dans cet article afin d'expliciter le type de réaction ayant lieu en surface. Nous avons choisi de séparer ces interactions en trois types :
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celles résultant des réactions avec l'eau liquide ou avec des ions présents en solution : phénomènes d'hydratation au jeune âge, de formation d'efflorescence après décoffrage, de lixiviation et de décalcification suite à des expositions récurrentes à l'eau, attaque sulfatique et pénétration des ions chlorures ;
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celles résultant des interactions avec les éléments du coffrage, comme les moules et les agents de décoffrage : influences des huiles de décoffrage, contamination et fonctionnalisation avec certains moules, croissance de portlandite favorisée par certains tensioactifs ;
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celles résultant des interactions avec l'environnement : carbonatation en présence de CO2 , dépollution de certains gaz irritants ou toxiques, croissance de micro-organismes, comme les algues ou les champignons.
Enfin, le dernier chapitre décrira les fonctionnalités apportées par les divers types de revêtements de protection potentiellement applicables sur le béton.