Questions à l’ordre du jour et orientations actuelles
Radioécologie - Études de sites

La définition et l’objet même de la radioécologie font débat aujourd’hui. Des signes de déclin apparaissent si on se réfère aux moyens matériels et humains qui y sont consacrés dans les pays industrialisés. Et cela semble bien être en relation avec le débat mondial sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

Cependant, les publications et les congrès qui traitent de la radioécologie exclusivement ou en partie [87] sont toujours relativement nombreux.

Incontestablement les niveaux de radioactivité baissent du fait de l’amélioration des techniques de traitement des effluents. Mais, en même temps, d’autres questions se posent en relation avec les stockages de déchets en surface ou éventuellement en profondeur. Ce qui signifie que la métrologie a besoin d’être capable de mesurer des radioéléments à l’état de trace, d’une part, et d’autre part, de diversifier et d’augmenter ses capacités de mesures pour des radionucléides comme le carbone 14, l’iode 129, le krypton 85, le chlore 36 et les actinides (numéro atomique compris entre 88 et 103) comme le plutonium, le neptunium, l’américium et le curium [88]. Les études de terrain impliquent d’être capable de faire de telles mesures et la métrologie de l’environnement est l’élément clé de tout progrès dans la connaissance des cycles géochimiques des radioéléments.

C’est ainsi que du point de vue de l’impact radioécologique des installations nucléaires, des efforts sont fournis dans le cas des situations de routine. Cela implique de faire les meilleurs choix des paramètres de transfert des radioéléments. La tendance étant de prendre souvent des valeurs majorantes, dites conservatrices, à toutes les étapes des calculs de dose. La faible probabilité que des situations toutes défavorables se combinent en même temps et la réduction des limites réglementaires d’exposition obligent à s’orienter vers des situations plus réalistes et donc à considérer des valeurs des facteurs de transfert les mieux adaptées aux conditions locales que l’on étudie. Comme il n’est pas possible de tout mesurer, des réflexions fortes doivent porter sur la sensibilité des évaluations et les variations naturelles. En tout état de cause, des méthodes sûres avec des modèles validés, s’appuyant sur de solides bases de données sont indispensables pour...