Plusieurs gestes, dans l'activité professionnelle d'un ingénieur, consomment peu de temps en général, mais se répètent de nombreuses fois au cours de la journée... de la semaine. Parmi ceux-ci, la recherche de données factuelles (textuelles ou numériques), pour nourrir un calcul ou interpréter un résultat, prend une place prépondérante.
Des automatismes, induits par l'habitude, conduisent à consulter quelques sources bien connues et de disponibilité immédiate. Cette démarche n'est malheureusement pas toujours fructueuse. Parfois la localisation de la source d'information pour acquérir une donnée ou évaluer sa qualité est complexe et consomme un temps déraisonnable, notamment dans la recherche par Internet. Par conséquent, il est toujours difficile de déterminer le coût, pour mieux le maîtriser, de cette opération documentaire. Les réponses obtenues à la question « combien de temps passez-vous à la recherche de données ? » donnent lieu à des estimations largement sous-estimées.
Le développement d'Internet a démultiplié le nombre de sources d'information. Il a particulièrement facilité l'identification (annuaires et portails) et le contact avec les organismes de tous types (notamment ceux décrits dans cet article) par leur site Web.
Le but de cet article est de guider la démarche du lecteur dans sa collecte des données. Il n'est pas de traiter des banques de données factuelles, lesquelles ne représentent qu'un moyen parmi d'autres, souvent limité malgré les développements importants rendus possibles par les performances de la micro-informatique. Parmi les banques de données, les sources bibliographiques, en dépit de leurs défauts (accès indirect à la donnée, absence de critique sur sa valeur...) devront encore longtemps être mises à contribution. Le lecteur devra donc conserver présente à l'esprit la distinction fondamentale entre « donnée factuelle » et « banque de données factuelles ».
Cet article sera complété par l’article [K31] « Sources d’information factuelle. Panorama et validation des données » et accompagné d’un fascicule de documentation commun [Doc. K 32].
Pour de plus amples renseignements, le lecteur pourra aussi consulter d’autres articles consacrés à l’information et parus dans les Techniques de l’Ingénieur [1][2][3][4][5].