Les attaques APT (pour Advanced Persistent Threat) sont des attaques informatiques ayant pour but la compromission et le maintien dans le système d’information d’une entité à des fins de vol d’informations et de données, cette entité étant généralement une entreprise privée ou une instance gouvernementale. La première de ces attaques a été médiatisée au début de notre siècle, mais la visibilité sur ce type de menace a véritablement explosé à partir de 2010 avec l’Opération Aurora ciblant notamment Google.
Le mode opératoire de ces attaques, décrit dans cet article, varie finalement peu et se résume comme suit. Les attaquants étudient d’abord leur cible, afin d’obtenir des éléments pour mener à bien une première compromission du système. Une fois l’accès obtenu, ils se déploient sur le système en renforçant les accès déjà existants (ajout de portes dérobées, d’outils de contrôle à distance) et obtiennent des droits étendus sur le réseau. Ils ciblent ensuite les informations recherchées et les exfiltrent. Ils maintiennent généralement leurs accès des semaines, des mois, voire des années dans certains cas.
Ce qui rend ces attaques difficiles à détecter et à combattre réside notamment dans le fait que l’adversaire maintient ses accès dans le temps en changeant régulièrement les outils déployés sur le système. Les malwares et les logiciels utiles à l’attaquant sont mis à jour, les serveurs de contrôle de ces malwares changent eux aussi régulièrement.
Nous proposerons malgré tout des solutions pour détecter ce type d’attaques et de maintien sur un système informatique.