Garantir la robustesse
Savoir apprécier la part d’innovation compatible avec un projet de conception

Il s’agit d’une question importante à traiter quand on se trouve confronté à ces questions de concevoir et mettre en œuvre une innovation, technologique, dans la plupart des cas. Cette question concerne la robustesse, ou pour situer le débat à sa juste valeur, la perte ou le gain de robustesse qu’une innovation est capable de générer. C’est bien souvent cette notion de relativité sur laquelle il faut insister. Les risques et précarité d’un procédé déjà existant sont bien souvent acceptés comme faibles, par le fait de la connaissance qu’en a la communauté.

Si bien des frileux et des timides hésiteront ou iront jusqu’à refuser toute idée d’innovation, en invoquant le sacrosaint « principe de précaution », d’autres, dans une position qualifiée d’intermédiaire, tenteront de faire accepter le postulat que toute nouveauté impliquera, d’autant plus qu’elle sera éloignée des domaines connus et usités, de préférence, une perte de robustesse. Il y aura donc lieu de rechercher les risques potentiels, d’en évaluer les probabilités de se réaliser et les moyens de les prévenir.

Très peu d’individus se contenteront de manifester une objectivité totale quant à la comparaison des robustesses. Ainsi, et, même si des études révèlent les nouveaux produits ou procédés plus fiables, les craintes pourront être difficiles à lever.

Il est bien souvent utile d’intégrer le plus en amont possible l’abord de cette question. On s’aperçoit, en effet, que plus elle sera traitée en fin d’étude, et plus les décideurs seront frileux à l’idée de changer de produits ou procédés.