Conclusion
Transformation de la fibre de coton - De la fibre au fil : la filature

Depuis la deuxième moitié du XIX^e siècle, l’industrie textile, et celle du travail du coton, a été le théâtre d’énormes développements et progrès techniques et technologiques. Les tendances des développements de ces dernières décennies en filature se sont concentrées sur trois pistes : l’augmentation de la productivité des fils tout en maintenant un niveau de qualité requis, le perfectionnement des procédés actuels dans le but d’améliorer la qualité des fils, et le développement de procédés nouveaux et alternatifs de production de fils. C’est ainsi que les productions depuis 1950 ont augmenté d’un facteur d’environ 10 sur des procédés de filature existants : grosse préparation, carde et étirage des rubans, tandis que de nouveaux procédés de filage comme l’open-end à rotor, la filature à jet d’air et la filature vortex ont permis de multiplier la production par un facteur allant de 10 à 20. La qualité des fils en termes de ténacité, d’allongement, de régularité et de pilosité a aussi été sensiblement améliorée. Une attention toute particulière est attachée à la robustesse du procédé, c’est-à-dire à la stabilité de la qualité du fils malgré le déréglage des paramètres du procédé autour des valeurs optimales.

Un nouveau challenge se profile devant le textile en général, et la filature en particulier, à savoir le recyclage et l’écoconception. En effet, pour qu’un produit soit techniquement et économiquement recyclable, ce critère doit être pris en considération dès le début de la chaîne de production, en commençant par le choix des fibres et de leurs mélanges éventuels, des paramètres des fils et des étoffes.