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1 - MESURE DU TAUX DE FERRITE

2 - CONTEXTE INDUSTRIEL

3 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BM7790 v1

Conclusion
Mesure du taux de ferrite en zone fondue austénitique

Auteur(s) : - Étude Cetim sous-traitée à l’Institut de soudure

Date de publication : 10 juil. 2004

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RÉSUMÉ

Le taux de ferrite dans une zone fondue austénitique est un indice de caractéristiques du matériau, notamment en mécanique, ou en résistance à la fissuration et à la corrosion. Mais plusieurs méthodes de mesures coexistent, avec parfois des résultats différents.  Cet article présente les méthodes existantes et les problèmes posés par la mesure du taux de ferrite, avec leurs conséquences en contexte industriel. 

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Auteur(s)

  • - Étude Cetim sous-traitée à l’Institut de soudure

INTRODUCTION

Le contrôle de la teneur en ferrite d’un dépôt en acier inoxydable nominalement austénitique permet de maîtriser :

  • le risque de fissuration à chaud : la quantité de ferrite de solidification restante après refroidissement présume du mode de solidification, le mode ferrite-austénite étant le plus favorable ;

  • le risque de fragilisation à haute température : l’excès de ferrite résiduelle favorise le développement d’un réseau continu « sigmatisable » ;

  • les propriétés mécaniques, résilience notamment, à basse température : l’excès de ferrite résiduelle favorise le développement d’un chemin fragile continu ;

  • dans certains cas, la résistance à la corrosion, la phase ferritique apparaissant alors comme une hétérogénéité préférentiellement attaquée (milieu nitrique par exemple).

Ceci justifie la nécessité de mesurer ladite teneur en ferrite de manière fiable.

Pourtant, d’après la norme ISO 8249 : « Il n’existe actuellement pas d’opinion universelle portant sur la meilleure méthode expérimentale assurant un mesurage absolu de la teneur en ferrite d’un métal fondu, que ce soit par voie destructive ou par voie non-destructive ».

En effet, plusieurs méthodes de mesure permettant d’approcher cette quantité coexistent, mais leurs résultats ne s’accordent pas toujours. Ces méthodes diffèrent notamment par le principe physique mis en œuvre dans la technique, mais aussi par leur caractère destructif ou non-destructif, les dimensions de la surface ou du volume soumis à analyse ou examen, les unités, leur facilité d’utilisation.

Typiquement, les fabricants de produits consommables expriment les tendances ferritiques de leurs apports sur des diagrammes de prédiction, les industriels pratiquent le comptage métallographique lors des qualifications de modes opératoires de soudage (MOS) et contrôlent en fabrication de manière non-destructive à l’aide d’appareils magnétiques, à l’instar des inspecteurs.

Or, tous les intervenants concernés par l’intégrité d’un assemblage soudé en acier inoxydable doivent être en mesure de s’accorder sur la teneur en ferrite. Ces personnes peuvent être :

  • le fabricant de produits d’apport de soudage ;

  • le constructeur de la structure soudée ;

  • un organisme chargé de l’élaboration de codes ou de règlements intéressant la sécurité du public ;

  • une compagnie d’assurance ;

  • tout autre organisme pouvant avoir une responsabilité financière en cas de rupture de la construction soudée.

Il est donc indispensable que toute méthode de détermination de la teneur en ferrite soit reproductible d’une part, et que les comparaisons entre mesures par différentes méthodes soient rendues possibles d’autre part.

Encore faut-il avoir connaissance du problème. Le présent document tente donc de faire le point sur la question. Les problèmes posés par la mesure du taux de ferrite y sont rappelés et leurs conséquences en contexte industriel examinées.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm7790


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3. Conclusion

Le « taux de ferrite » est un intermédiaire commode pour appréhender les propriétés du métal fondu et maîtriser les risques de fissuration à chaud.

Les problèmes posés par la mesure de la ferrite dans les dépôts inoxydables austénitiques sont surmontables. Ils requièrent néanmoins d’être rigoureux lors de la mise en œuvre de la technique de mesure tout en se gardant d’être rigoriste quant à l’appréciation du résultat.

Diverses méthodes permettent de mesurer un « taux de ferrite ». Elles diffèrent par :

  • le principe physique mis en œuvre ;

  • leur caractère destructif ou non-destructif ;

  • le volume de matière soumis à la mesure (mesure locale ou globale) ;

  • la sensibilité aux variations des caractéristiques de la ferrite (qui dépendent entre autres des conditions de soudage) ;

  • l’unité exprimant le résultat ;

  • et le résultat lui-même. Chacune se prête davantage à certaines circonstances d’emploi (laboratoire, fabrication, mise au point de MOS) et elles apparaissent donc complémentaires. Aucune ne permet d’accéder directement au pourcentage réel volumique ou massique. Elles mesurent toutes une propriété de la ferrite qui sert « d’indicateur » auquel est lié la teneur en ferrite.

Les mesures provenant de méthodes différentes (exprimées dans la même unité) peuvent présenter des écarts significatifs. C’est pourquoi une mesure de ferrite n’a un sens qu’en connaissance de la méthode mise en œuvre et des conditions de mesurage. Au reste, elle n’a rien d’absolu. Aux sources d’erreurs intrinsèques à la méthode et à l’appareillage mis en œuvre se superposent divers aléas inhérents aux caractéristiques de la ferrite, auxquels « l’indicateur » considéré est plus ou moins sensible.

La reproductibilité des mesures n’est donc possible que moyennant certaines précautions : étalonnage selon les normes ISO 8249 ou AWS A 4.2, multiplication des mesures, positions et positionnement du capteur en ce qui concerne les méthodes magnétiques.

En contexte industriel, il apparaît préférable que toutes les parties concernées par une mesure de ferrite soient dès le départ d’accord...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KOTECKI (D.J.) -   Understanding delta ferrite.  -  Welding design and fabrication, p. 33 (1990).

  • (2) - KOTECKI (D.J.) -   Standards and industrial methods for ferrite measurement.  -  Le Soudage dans le Monde, vol. 36, p. 161-169 (1995).

  • (3) - KOTECKI (D.J.) -   Predicted and measured FN in specifications : a position statement of the experts of IIW commission IX.  -  Le Soudage dans le Monde, vol. 43, no 2, p. 8-10 (1999).

  • (4) - KOTECKI (D.J.) -   Extension of the WRC Ferrite Number system.  -  Welding Journal, Welding Research Supplement, p. 352s-361s (1982).

  • (5) - KOTECKI (D.J.) -   *  -  Lignes directrices pour la spécification et la mesure de la ferrite dans un métal fondu en acier inoxydable austénitique, Souder, no 1, p. 49-50 (1998).

  • (6) - MOIRON (J.L.), BONNEFOIS (B.), CUNAT (P.J.) -   Souder...

NORMES

  • Soudage - Détermination de l’Indice de Ferrite (FN) dans le métal fondu en acier inoxydable austénitique et duplex ferritique-austénitique au chrome-nickel. - NF EN ISO 8249 - (2000), deuxième édition

  • Standard procedures for calibrating magnetic instruments to measure the delta ferrite content of austenitic and duplex ferritic-austenitic stainless steel weld metal. - ANSI/AWS A 4.2M/A 4.2 - (1997)

  • Produits en acier - Techniques d’examen micrographique. - NF A05 - 150 - (1985)

  • Norme expérimentale - Produits en acier. - Méthode manuelle d’estimation statistique de la fraction volumique d’un constituant à l’aide de grilles de points. - NEF - A05 - 165 -

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