Surveiller statistiquement un lot d’instruments de mesure : la comparaison inter-instruments

Les étalonnages programmés à intervalles fixes (un an en général) ne peuvent pas être adaptés à l’ensemble d’un parc d’instruments. Ils entraînent forcément deux types d’inconvénients :

• soit ils sont trop rapprochés et sont source de surcoûts inutiles (surqualité) ;
• soit ils sont trop espacés, ce qui se traduit par des non-conformités métrologiques susceptibles d’entraîner des non-conformités « produit ».

Ce simple constat met en évidence la nécessité de déterminer des périodicités individuelles pour chaque instrument, ce que permet la C2I.

Pour que la comparaison soit pertinente, sélectionnez des chaînes ou instruments.

• En nombre suffisant : bien qu’il n’y ait pas de limite, plus le nombre d’instruments est important, plus le résultat sera fiable. En effet, il s’agit d’une méthode statistique, ce qui signifie que la fiabilité du résultat dépend en partie de la quantité d’information disponible.
• De même famille et de caractéristiques similaires : choisissez des instruments de technologie et d’étendue de mesure aussi peu différentes que possible (l’exemple présenté dans cette fiche étudie des balances de portée 120 à 220 g).

Nous allons suivre, au travers d’un exemple, trois tests statistiques permettant de mener à bien la comparaison. Ces tests ne sont pas les seuls utilisables ; en effet, il existe dans la littérature quantité de tests qui pourraient s’appliquer à la C2I.

Le propos de cette fiche est illustré au fil des étapes par une C2I réelle, celle de la comparaison de neuf balances de laboratoire. Les objets utilisés sont deux masses de 50 g et 100 g non raccordées.