U n médicament est, dans la majorité des cas, une association d’un ou plusieurs principes actifs avec des constituants appelés excipients.
Si le but d’un médicament est de guérir une pathologie ou de la prévenir, on sait également que toute molécule pharmaceutique, réellement active, peut présenter intrinsèquement une certaine toxicité. Tout doit donc être fait pour éviter d’introduire d’autres sources de toxicité comme celle qui pourrait provenir des impuretés issues du principe actif, des excipients ou de la fabrication du produit pharmaceutique final ou forme galénique (comprimés, gélules, solutions buvables et injectables, etc.).
Les autorités de santé qui délivrent l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ont élevé de façon constante depuis les années 1950 le niveau de qualité exigible pour l’obtention de cette autorisation. Les principes actifs, les excipients et les formes pharmaceutiques elles-mêmes font l’objet d’un contrôle de qualité extrêmement approfondi. Toutes les impuretés, quelles qu’elles soient, sont recherchées, déterminées quantitativement et des teneurs maximales sont proposées, fondées sur des évaluations toxicologiques appelées globalement processus de qualification toxicologique.
Les grandes catégories d’impuretés concernées comprennent :
-
les impuretés apparentées au principe actif provenant du procédé de synthèse ;
-
les impuretés de dégradation et d’interaction du principe actif avec les excipients, voire avec le conditionnement primaire du médicament ;
-
les impuretés résiduelles provenant des réactifs utilisés et non complètement enlevées au cours des étapes de purification. Parmi cette dernière catégorie, outre les traces en métaux et catalyseurs, il faut considérer les solvants résiduels (SR) provenant des processus d’obtention des principes actifs, excipients et produits pharmaceutiques eux-mêmes.
Comme ces produits peuvent comporter par eux-mêmes une certaine toxicité, il est important d’en effectuer la recherche et la quantification dans les produits pharmaceutiques. La toxicité n’est cependant pas la seule raison et la présence de solvants résiduels dans les substances pharmaceutiques a d’autres conséquences. De ce point de vue, le cas de l’eau, solvant très souvent utilisé dans l’industrie pharmaceutique, peut également être envisagé le cas échéant.
Parmi les méthodes analytiques propres à déterminer la présence de solvants (y compris l’eau) à l’état de traces, la chromatographie en phase gazeuse est une méthode de choix fréquemment associée à une extraction de l’analyte par les techniques d’espace de tête. Le travail réalisé par la conférence internationale pour l’harmonisation des exigences techniques pour l’enregistrement des produits pharmaceutiques ICH permet d’évaluer l’impact sur la santé en termes de toxicité des solvants résiduels afin d’en définir des normes de tolérance.
Comme il est d’usage dans la profession, les teneurs et les pourcentages indiqués sont, sauf précision contraire, massiques.