Le président Emmanuel Macron a confirmé mercredi qu’il souhaitait « imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l’âge » des utilisateurs et les interdire en dessous de « 15 ou 16 ans », lors d’un débat à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
« Le consensus est en train de se forger » sur la question, a estimé le chef de l’État, rappelant que « l’Australie vient de le faire » pour les moins de 16 ans.
« Plus on augmente le temps d’écran, plus les performances éducatives chutent (…), plus on augmente le temps d’écran, plus les problèmes de santé mentale augmentent », a expliqué Emmanuel Macron lors d’un débat avec des lecteurs et des journalistes d’Ouest-France consacré à « la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux », sur le modèle de ce qu’il avait fait à Toulouse, Arras ou Mirecourt (Vosges) ces dernières semaines.
« Mon enfant, s’il est dans une Formule 1 et qu’il allume le contact, j’ai pas envie qu’il gagne la course, j’ai juste envie qu’il descende de la voiture », a-t-il argumenté. « Je veux d’abord lui apprendre le code et être sûr que la voiture fonctionne, lui apprendre à conduire sur une autre voiture », a-t-il insisté.
Soucieux d' »envoyer ce message aux jeunes », il a donc défendu à nouveau « l’interdiction » pure et simple parce que « c’est ce qui va permettre aux familles d’avoir un guide, une règle ».
« On va imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l’âge et on va définir cet âge à 15 ou 16 ans », a assuré le chef de l’État. « Au-dessous de cet âge, il ne peut pas y avoir d’accès aux réseaux sociaux ».
Il a proposé plusieurs comparaisons, dont celle de l’obligation désormais faite aux sites pornographiques de vérifier l’âge des utilisateurs. « Ça fonctionne », a-t-il estimé, « cette technique, on peut l’utiliser pour les réseaux sociaux ».
« On a interdit l’alcool aux mineurs dans notre pays il y a des décennies de ça », a poursuivi le président.
Aujourd’hui, « tout le monde a compris que ce n’était pas bon et là, ce qu’il faut qu’on fasse, c’est qu’on envoie à toutes les familles et tous les jeunes un message que avant 15-16 ans, (les réseaux sociaux), c’est pas bon ».
L’idée directrice de ces rencontres est de réfléchir à une adaptation de la législation pour réguler les réseaux sociaux, qui échappent largement à la loi de la presse de 1881 régissant les médias traditionnels. Une réflexion censée déboucher sur des « décisions concrètes » début 2026.
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