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Brandt, clap de fin pour un groupe industriel centenaire

Posté le par AFP

La liquidation judiciaire du groupe d’électroménager Brandt, prononcée jeudi par le tribunal des activités économiques de Nanterre, signe la fin d’un grand nom de l’industrie française des Trente Glorieuses, passé de main en main ces dernières décennies.

L’histoire de Brandt prend racine au tout début du XXe siècle, lorsque Edgar William Brandt (1880-1960) fonde un atelier de serrurerie et de ferronnerie d’art à Paris, selon son site internet.

La marque Brandt voit le jour en 1924, mais ne se lance dans l’électroménager qu’à partir de 1946, en commercialisant progressivement machines à coudre, machines à laver, réfrigérateurs et machines à repasser dans les années 50.

La société, fusionnée avec le fabricant d’armes Hotchkiss, revendique même un statut de « leader » pour les machines à laver en 1962, avant de développer en 1963 le premier lave-linge automatique.

La marque entre ensuite dans le giron du groupe Thomson, en 1966. Dix ans après sa nationalisation en 1982, Thomson cède son segment électroménager au groupe italien Elfi, qui le marie à Moulinex avant un premier dépôt de bilan en septembre 2001.

La société comptait alors 11.000 employés dans le monde, dont quelque 5.300 en France.

Brandt passe ensuite au gré des rachats et liquidations judiciaires entre les mains de l’Israélien Elco, puis celles de l’Espagnol Fagor, avant d’être repris en 2014 par le groupe algérien Cevital.

Cevital, mieux-disant en termes d’emploi, reprend l’essentiel des actifs mais pas certains sites, comme celui de La-Roche-sur-Yon, en Vendée.

L’entreprise, basée aujourd’hui à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), pâtit depuis plusieurs décennies des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.

Elle compte aujourd’hui 700 employés en France.

Elle affirme toutefois réussir à maintenir la conception et la fabrication de la majorité de ses produits de cuisson (fours, plaques à induction…) en France, avec deux de ses usines de production à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Orléans (Loiret).

Ces deux sites avaient bénéficié en 2021 de dix millions d’euros d’investissements en recherche et développement. Un total de 500.000 pièces en sortent chaque année.

Le service après-vente est assuré depuis Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise).

La société commercialise quatre grandes marques: De Dietrich, Brandt, Vedette et Sauter. Des marques « qui ont une histoire, qui sont dans le patrimoine industriel de la France, qui soulèvent un attachement », selon le président (PS) du conseil régional du Centre-Val de Loire, François Bonneau.

Présent dans 36 pays, Brandt réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit 30% de moins qu’en 2015.

bp/mb/eb

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