Logo ETI Quitter la lecture facile
Visuel AFP

AFP

Cryptomonnaie promue par Milei: une commission parlementaire identifie une « escroquerie présumée »

Posté le par AFP

Une commission d’enquête parlementaire argentine, présidée par l’opposition à Javier Milei, a rendu mardi son rapport sur l’affaire d’une cryptomonnaie que le président avait promue sur X en février, concluant à une « escroquerie présumée ».

La commission de la chambre des députés, au pouvoir toutefois limité, estime dans son rapport que « les faits analysés pourraient être compatibles avec une escroquerie présumée », et « une responsabilité politique de Javier Milei et de Karina Milei », sa soeur et secrétaire générale de la présidence.

Après cette « première étape d’enquête », elle renvoie au Parlement pour « évaluer si le président a commis un manquement dans l’exercice de ses fonctions ».

Mi-février, Javier Milei avait relayé sur X un projet de cryptomonnaie, la $LIBRA, avant de se rétracter quelques heures plus tard. Entretemps la monnaie avait bondi puis s’était effondrée, provoquant, selon l’opposition, des pertes à hauteur de plusieurs millions de dollars pour des acteurs locaux et étrangers.

Selon les recherches de la commission, plus de 114.000 portefeuilles virtuels ont subi des pertes, 500 d’entre eux de plus de 100.000 dollars, tandis qu’à l’inverse 36 gagnaient plus d’un million chacun.

M. Milei s’est toujours défendu d’avoir « promu » la cryptomonnaie, plaidant qu’en tant que « techno-optimiste fanatique » il avait voulu donner de la visibilité à un projet susceptible de financer des PME argentines de la tech. Après quoi, voyant le buzz, il s’était rétracté, réalisant n’être « pas au courant des détails du projet ».

Des dizaines de plaintes ont été déposées par des organismes ou individus, visant notamment M. Milei et les acteurs du projet $LIBRA, certains aux États-Unis. Elles ont été centralisées par une juge et un procureur, chargés d’une enquête.

La commission parlementaire dit avoir remis ses conclusions à la justice pour alimenter l’enquête. Mais elle dit aussi son intention de porter plainte contre certains membres de l’exécutif et du pouvoir judiciaire, pour selon elle entrave ou manque de collaboration avec la commission.

Outre l’enquête pénale, le devenir de l’action parlementaire sur l’affaire Libra est incertain. Après sa victoire aux législatives de mi-mandat fin octobre, Javier Milei jouira d’un nouveau Parlement – investi le 10 décembre -, moins enclin à pousser son suivi de l’affaire.

Les députés avaient pu auditionner sur la $LIBRA l’ex-chef du cabinet des ministres, Guillermo Francos, qui avait affirmé que M. Milei n’avait eu « aucun lien » avec la $LIBRA, et qu’il n’y avait eu à aucun niveau de l’État « ni accord, ni bénéfice » lié au projet. Mais ils n’avaient pu forcer l’audition de Javier ni de Karina Milei.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !