Un total de 750.000 bovins seront vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) « dans les semaines qui viennent », de la manière « la plus rapide possible », a annoncé mardi la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.
« Dans les semaines qui viennent, il faut que l’intégralité (de ce) cheptel soit vacciné et nous nous y employons », a-t-elle ajouté, à la sortie d’une réunion de crise à Matignon.
Les troupeaux des « 1.000 exploitations de l’Ariège » seront « intégralement vaccinés » d’ici à la fin de l’année, a-t-elle assuré.
La vaccination, qui concernait jusqu’ici huit départements (Ariège, Lot, Haute-Garonne, Gers, Landes, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales et Pyrénées-Atlantiques), s’élargit à l’Hérault et au Tarn.
Cette campagne va mobiliser « de façon tout à fait exceptionnelle, outre les vétérinaires des services de l’Etat, des vétérinaires volontaires, libéraux, retraités, en activité de toute la France, des vétérinaires militaires », a énuméré Mme Genevard, aux côtés de la ministre des Armées Catherine Vautrin.
« A date, le stock de l’Etat est de 500.000 doses du ministère de l’Agriculture et est déjà en cours d’acheminement dans le Sud-Ouest », a déclaré la ministre.
« Une nouvelle commande de vaccins supplémentaires a été réalisée la semaine dernière » auprès des Pays-Bas, et « une première livraison de 400.000 doses sera acheminée », a-t-elle précisé.
Enfin, la ministre a annoncé la création d’un fonds du soutien de plus de 10 millions d’euros destiné aux petits éleveurs, pour compenser les pertes de cheptel, les pertes économiques et la désinfection des installations.
Au total, 113 foyers de DNC ont été recensés en France, depuis l’apparition de la maladie en juin en Savoie, mais il n’y en a plus à ce jour, selon le ministère de l’Agriculture.
Plus de 3.300 bêtes ont été abattues sur un cheptel national bovins de quelque 16 millions de têtes. Environ un million ont été vaccinées.
La stratégie d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas est contestée par certains syndicats, qui se mobilisent en particulier dans le Sud-Ouest.
Un « protocole alternatif » proposé par des éleveurs de l’Ariège est « à l’expertise », a indiqué Mme Genevard.
« Pour montrer que nous sommes attentifs (…) à leurs propositions, j’ai décidé la mise en place d’une cellule de dialogue scientifique », qui comprendra des représentants du monde de l’élevage, des présidents de chambres d’agriculture, du groupement de défense sanitaire, un élu régional et des scientifiques, a-t-elle détaillé.
« Notre seule boussole, c’est d’avoir un système qui soit robuste en matière de protection contre la maladie », a affirmé la ministre.
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