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Pollution plastique: pas nécessaire d’imposer un plafond de production, estime le ministre canadien

Posté le par AFP

L’enjeu de la pollution plastique peut être résolu sans imposer un plafond de sa production, voulu par les groupes environnementaux mais auquel s’oppose l’industrie, a estimé vendredi le ministre de l’Environnement canadien en marge des négociations sur un traité international.

Depuis mardi et jusqu’à lundi 29 avril, des négociateurs de 175 pays se retrouvent à Ottawa pour mettre sur pied le premier traité visant à lutter contre les déchets plastiques.

L’objectif fixé en 2022 est de finaliser un texte d’ici à la fin de l’année 2024 pour lutter par des mesures concrètes contre la prolifération de déchets plastiques partout sur la planète.

« Beaucoup de choses » proposées « pourraient faire en sorte que ce traité soit ambitieux, qu’il y ait ou non un plafond de production », a estimé le ministre de l’Environnement canadien Steven Guilbeault, qui pilote les discussions à Ottawa.

Il a par exemple mentionné la nécessité d’interdire certains plastiques à usage unique.

« Il n’y a pas de solution miracle pour lutter contre la pollution plastique », a ajouté M. Guilbeault, invitant les délégués à examiner « l’ensemble des mesures à prendre pour lutter contre la pollution plastique à chaque étape du processus ».

Réagissant aux déclarations du ministre, Greenpeace Canada a insisté sur la nécessité pour le pays de « soutenir des mesures ambitieuses et non pas les saper comme il le fait actuellement ».

« Remettre en question la validité d’un plafond sur la production de plastique est en décalage avec la Coalition de la haute ambition dont le Canada fait partie, avec ce que la population et les scientifiques demandent », a pointé Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie.

Si les différentes parties se rejoignent sur la nécessité d’un traité, elles divergent en effet sur le fond. Certains pays et les ONG environnementales plaident pour une forte réduction de la production plastique d’ici 2040. Mais des pays producteurs de pétrole et les lobbys de l’industrie militent davantage en faveur du recyclage.

Pendant ce temps, la pollution plastique ne cesse de s’aggraver. Elle pourrait tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. Or, seulement 9% des plastiques sont recyclés.

M. Guilbeault s’est dit confiant qu’un accord sera conclu lorsque les négociateurs se retrouveront à la fin de l’année en Corée du Sud.

« Jusqu’à maintenant, la rencontre a été excessivement productive », a souligné le ministre, des progrès sont faits, selon lui, même s’il reste « beaucoup de travail à faire ».

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

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