Le groupe franco-italien STMicroelectronics, spécialisé dans les semi-conducteurs, a obtenu un financement de la banque européenne d’investissement (BEI) de 1 milliard d’euros, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.
« La Banque européenne d’investissement et STMicroelectronics ont signé un accord de financement de 500 millions d’euros pour renforcer la compétitivité et l’autonomie stratégique de l’Europe. Il s’agit de la première tranche d’une ligne de crédit plus importante de 1 milliard d’euros », a détaillé l’entreprise.
Ce premier financement est destiné à renforcer les capacités de production de l’entreprise sur plusieurs sites stratégiques, en France et en Italie, et à financer les travaux de recherche et développement du groupe, est-il précisé.
Sur un marché des semi-conducteurs ultra compétitif, dominé par les États-Unis et les pays d’Asie du Sud-Est, dont la Chine et Taïwan, ce financement doit aider « l’Europe à sécuriser les technologies critiques et à créer des emplois hautement qualifiés pour l’avenir », selon le vice-président de la BEI Ambroise Fayolle, cité dans le communiqué.
Depuis 1994, la BEI a déjà soutenu STMicroelectronics à neuf reprises, soit un financement total de 4,2 milliards d’euros, précise le communiqué.
Dans les premiers échanges de la Bourse de Paris, STMicroelectronics perdait 1,08% à 22,03 euros, dans un marché relativement stable mais préoccupé par les valorisations colossales du secteur de l’Intelligence artificielle (IA).
En 2022, l’Union européenne avait annoncé le lancement d’un « Chips Act » censé aboutir en 2030 au doublement de sa part de marché dans la fabrication de ces composants électroniques, utilisés notamment dans l’automobile et l’informatique, et essentiels dans le développement de l’intelligence artificielle (IA).
Un objectif remis en question en avril par la Cour des comptes européenne, qui a estimé dans un rapport qu’il ne serait pas atteint.
STMicroelectronics, poids lourd européen du secteur, subit depuis plusieurs trimestres une baisse de son chiffre d’affaires.
En octobre 2024, elle avait annoncé le lancement d’un « nouveau projet d’entreprise ».
L’entreprise, qui emploie 50.000 salariés dans le monde, a depuis précisé prévoir des économies sur ses charges d’exploitation à l’horizon 2027.
Ces mesures prévoient notamment une réduction d’effectifs de près de 2.800 départs volontaires dont environ un millier en France annoncés.
emb-mng/jlo/vk
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