La militante anti-islam Mila a été condamnée mardi à Lyon à 2.000 euros d’amende avec sursis pour l’envoi d’un tweet raciste en février 2024, a indiqué son avocat qui a l’intention de faire appel.
L’influenceuse de 22 ans devra également verser 1.000 euros à la Ligue des droits de l’Homme (LDH), a précisé à l’AFP Me Robinson Barbier, en qualifiant la décision de « défaite pour la liberté d’expression ».
Elle était poursuivie pour avoir écrit sur X : « Une immense partie des familles maghrébines sont consanguines, et beaucoup ont des visages difformes et assez laids, et de très petits fronts. Surtout les migrants chelous qui nous agressent dans la rue tous les jours. » Un message supprimé dix minutes après sa diffusion.
A l’audience, le 21 octobre, le procureur avait estimé que les faits étaient « acquis sur les injures publiques raciales » et avait requis 1.500 euros d’amende avec sursis.
« Je regrette sincèrement d’avoir offensé certaines personnes », avait-elle déclaré. Reconnaissant avoir été « maladroite », elle avait toutefois revendiqué « une liberté d’expression totale ».
Mila est apparue dans le paysage médiatique en 2020, victime d’un harcèlement continu après ses critiques en ligne sur l’islam, qui l’a notamment contrainte à vivre sous protection policière.
Plusieurs peines de prison avec sursis et allant jusqu’à quatre mois ferme sous bracelet électornique ont été prononcées depuis 2021 contre des cyberharceleurs l’ayant pris pour cible.
Ces dernières années, Mila est devenue l’égérie de l’extrême droite: en 2024, elle a rejoint le collectif identitaire Némésis, se réclamant du féminisme, et participé aux universités d’été de Reconquête!.
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