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Un nouveau TGV le 1er juillet sur Paris-Lyon-Marseille

Posté le par AFP

La mise en service des nouvelles rames de TGV en France interviendra seulement début juillet, soit avec deux ans de retard par rapport à l’objectif initial de la SNCF, qui va étrenner ses nouveaux trains sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, soumis à une concurrence frontale avec l’italien Trenitalia.

Initialement prévue « début 2026 » l’arrivée sur les rails français des nouveaux TGV subit un nouveau contretemps, attribué à un « retard de livraison » des rames de la part du constructeur ferroviaire Alstom, a indiqué à l’AFP le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet, et à des « délais d’homologation ».

Car ce nouveau délai porte à deux ans exactement le retard du train, connu sous le nom d’Avelia chez Alstom, rebaptisé TGV M par la SNCF: Il devait initialement rouler pour les Jeux Olympiques de 2024.

Le constructeur, qui a reçu une commande de 115 machines en 2018 pour un investissement de plus de 4 milliards d’euros de SNCF Voyageurs « n’a pas produit de rames en quantité suffisante, nous en avons quatre en essai de pré-exploitation, et nous en aurons six en mai, ce qui nous permettra d’en lancer quatre en exploitation commerciale au 1er juillet », a ajouté M. Fanichet.

– « Révolutionnaire » –

« Je ne suis pas content de ces retards, mais je suis sûr que d’ici quelques mois on aura tout oublié, tant son caractère est révolutionnaire », a-t-il relevé: il s’agit d’un train « modulaire » – on peut adapter le nombre de voitures 1re ou 2e classe au flux de voyageurs qu’on souhaite embarquer – « connecté », « économe » et « qui peut transporter 20% de plus de passagers qu’un TGV normal », a-t-il détaillé.

En 45 ans, c’est ainsi la troisième grande génération de TGV qui voit le jour, après les premières rames à un niveau des années 80, suivies des trains à deux niveaux, mais au squelette immuable composé de trois voitures de première classe, un bar et quatre voitures de seconde classe.

SNCF Voyageurs, qui mène actuellement des essais de pré-exploitation du nouveau train, « a déposé mardi son dossier d’homologation » auprès des autorités de sécurité ferroviaire française et européenne, qui doivent lui délivrer une « autorisation de circulation commerciale ». « Nous touchons au but », a ajouté M. Fanichet.

Tout en nuançant légèrement les explications de la SNCF, le président d’Alstom France, Frédéric Wiscart a affirmé que le constructeur ferroviaire serait « au rendez-vous de la mise en service ».

« Il faut bien comprendre que la date de juillet 2026 annoncée par SNCF Voyageurs est un point de convergence entre le planning réglementaire et le planning de production », a-t-il souligné auprès de l’AFP.

Manière de relever qu’en ayant envoyé son dossier d’homologation le 9 décembre, et vu le temps d’examen des dossiers par Bruxelles (cinq mois et demi en moyenne, NDLR), il aurait été difficile à la SNCF de lancer ses nouveaux trains sur les rails plus tôt.

« Selon un calendrier partagé avec SNCF Voyageurs, nous livrerons progressivement neuf rames jusqu’à fin juin. À partir de l’été, les livraisons suivront un rythme soutenu de deux rames par mois en moyenne » a précisé Alstom.

– « Tension » –

Alors qu’il existe une grosse demande de la clientèle pour avoir plus de trains, « la tension en cours actuellement chez tous les constructeurs sur la disponiblité du matériel roulant neuf, retarde ou limite l’arrivée de la concurrence », relève François Guénard, expert en transport ferroviaire au cabinet Roland Berger.

Dans l’espoir d’apaiser ces tensions, le PDG de la SNCF Jean Castex doit rencontrer en janvier le patron d’Alstom Henri Poupart Lafarge pour faire le point sur toutes les commandes de trains ou de signalisations en cours, a-t-on appris de source proche du dossier.

Dans l’immédiat, le nouveau TGV va d’ailleurs directement tomber dans le grand bain de la concurrence, étant utilisé sur les lignes les plus fréquentées et les plus rentables de la SNCF, où la concurrence est déjà installée.

La SNCF, opérateur historique français, compte sur lui pour fidéliser une clientèle qui pourrait être tentée par les TGV flambant rouge (Frecciarosa ou flèche rouge) de l’opérateur italien Trenitalia, qui desservent aussi Lyon, Marseille (et Milan) au départ de Paris.

Et lui aussi prépare ses flèches. A partir du 14 décembre, Trenitalia va proposer 14 allers-retours quotidiens sur Paris-Lyon au lieu de neuf actuellement, assortis de promotions et d’un service haut de gamme destiné aux voyageurs d’affaires, avec wifi gratuit, restauration, sièges orientables, et même salle de réunion.

im/uh/nth

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