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Washington menace l’UE de représailles si la régulation numérique européenne n’évolue pas

Posté le par AFP

Les Etats-Unis ont menacé mardi l’Union européenne (UE) et ses pays membres de représailles s’ils ne revenaient pas sur leur régulation « discriminatoire » du secteur numérique qui vise selon Washington à « restreindre, limiter et décourager » l’activité des entreprises américaines.

« L’UE et certains Etats membres ont persisté dans leur approche discriminatoire et (leur) harcèlement avec des procès, impôts, amendes et directives visant les fournisseurs américains de services », a estimé le représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), dans un message sur X.

« S’ils persistent », ajoute-t-il, « les Etats-Unis n’auront d’autre choix que d’utiliser tous les outils à disposition pour contrer ces mesures déraisonnables ».

La Maison Blanche n’a cessé de critiquer depuis le début de l’année les régulations européennes sur les services numériques et les enquêtes et amendes infligées par la Commission européenne contre les abus des géants américains du numérique.

Dernier exemple en date, l’amende de 120 millions d’euros imposée début décembre par l’UE au réseau social X, propriété du milliardaire Elon Musk, allié du président américain Donald Trump.

La Commission reprochait au réseau social de ne pas respecter le règlement européen sur les services numériques (DSA), une décision vue comme « une attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain », avait fustigé le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio.

Cette loi est entrée en vigueur il y a deux ans pour lutter contre les contenus illégaux et dangereux en ligne, et impose des obligations renforcées aux plus grandes plateformes actives dans l’UE.

Ces dernières années, l’UE a imposé plusieurs milliards d’euros d’amendes aux grands groupes américains du numérique, pour non respect de la législation européenne.

« Des entreprises européennes de services ont eu la possibilité d’opérer librement aux Etats-Unis depuis des décennies, profitant de l’accès à notre marché et à nos consommateurs », a rappelé l’USTR dans son message, citant notamment Accenture, CapGemini, Publicis ou encore la licorne française de l’intelligence artificielle (IA) Mistral.

« Si des mesures de représailles étaient nécessaires, la loi américaine permet la mise en place de droits d’entrée ou de restrictions aux services étrangers, parmi d’autres possibilités », a-t-il menacé.

Washington a appelé à plusieurs reprises l’UE à assouplir ses directives relatives au secteur du numérique, mettant notamment dans la balance un abaissement possible des droits de douane imposés à l’acier et l’aluminium européens.

L’USTR a également prévenu les « autres pays qui envisagent une stratégie similaire à l’UE en la matière » d’une « réponse identique » de la part des Etats-Unis.

els/ube

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